Ces milliers d'euros que les banques doivent vous verser dans ce cas précis

Les banques doivent parfois rendre des comptes. Dans certains cas, ces derniers doivent indemniser leurs clients, et ce n'est pas si simple.

En 2024, le secteur des banques en France a connu des transformations profondes, marquées par l’essor des technologies financières (FinTech). D’ailleurs, vous l’ignoriez peut-être, mais dans certains cas, les établissements doivent rendre des comptes.

Les nombreux changements des banques en 2024

De nouvelles réglementations et l’évolution des attentes des consommateurs. Ces changements redéfinissent non seulement les modèles économiques des banques traditionnelles, mais aussi leur relation avec leurs clients.

La digitalisation continue donc de se renforcer en 2024. Avec un nombre croissant de Français qui préfèrent gérer leurs comptes bancaires et effectuer des opérations via des applications mobiles ou des sites internet.

Les banques en ligne, telles que Boursorama, Hello bank! ou ING, connaissent une forte croissance. Ces établissements offrent des services bancaires à moindre coût et avec une interface 100 % numérique.

Toutes attirent ainsi les jeunes générations et ceux qui recherchent plus de flexibilité. Les banques traditionnelles ont, quant à elles, adapté leurs services en ligne en intégrant des fonctionnalités avancées comme la gestion des comptes via des assistants virtuels.

Mais aussi la possibilité de faire des simulations de crédit en quelques clics. Ou encore des outils d’optimisation de la gestion financière basés sur l’intelligence artificielle.

Les FinTech, ces entreprises innovantes qui réinventent les services financiers, jouent un rôle de plus en plus prépondérant en 2024. Les néobanques comme Revolut ou N26 continuent d’attirer un large public avec leurs services dématérialisés.

Des nouvelles habitudes de consommation

Elles se voient donc souvent plus accessibles, moins chers et plus rapides que les banques traditionnelles. Parallèlement, des start-ups spécialisées dans des domaines spécifiques (paiements directs, crédits en ligne, investissements automatisés) gagnent du terrain.

Les banques classiques, conscientes de cette révolution, commencent à établir des partenariats avec ces acteurs pour enrichir leur offre et se maintenir compétitives. En 2024, les régulations bancaires sont de plus en plus strictes.

Avec un accent particulier sur la protection des données des consommateurs et la transparence des frais. Le RGPD, en vigueur depuis 2018, continue d’imposer des standards élevés en matière de sécurité des données personnelles.

Ce qui pousse les banques à investir massivement dans leurs systèmes de cybersécurité. De plus, une des grandes tendances est la pression croissante sur les établissements financiers pour qu’ils intègrent des critères liés à l’environnement, sociaux et de gouvernance.

L’Open Banking est un autre phénomène majeur de 2024. Cette pratique permet à des acteurs tiers d’accéder aux données bancaires des clients, avec leur consentement, afin de proposer des services en plus.

Les escroqueries en ligne sont devenues un véritable fléau, générant chaque jour des milliers de plaintes auprès du ministère de l’Intérieur. Ces arnaques ont pour but de voler les informations bancaires des victimes, avec des conséquences horribles.

Comment les banques indemnisent leurs clients ?

Face à cette menace, la première chose à faire est de faire opposition à sa carte bancaire et de contacter immédiatement sa banque. Selon Maître Alexandre Barbelane, avocat en droit bancaire, cette démarche est obligatoire.

Dans de nombreux cas, les banques peuvent offrir un remboursement à leurs clients. Cependant, ce remboursement n’est pas systématique et dépend de plusieurs conditions.

Le délai pour signaler l’incident se veut de treize mois. Mais ce délai est réduit à 70 jours si le paiement a été effectué en dehors de l’Espace économique européen, comme l’indique le ministère de l’Économie.

De plus, chaque dossier fait l’objet d’une enquête afin de déterminer si un remboursement est justifié, précise la Fédération bancaire française. Les banques se basent sur le concept de négligence grave pour refuser un remboursement.

Cependant, cette notion de négligence reste floue. Dans la plupart des cas, les escroqueries impliquent des faux banquiers. Ils usurpent le numéro de la banque pour tromper les victimes et obtenir leurs informations bancaires.

Alors que certaines juridictions considéraient encore récemment qu’il s’agissait d’une négligence grave, les juges estiment désormais que le client a été trompé sans faute de sa part. En octobre 2024, la Cour de cassation a rendu un jugement très clair.

« Un client dupé par un faux conseiller bancaire ne peut être accusé de négligence grave par sa banque. Et a droit à un remboursement des virements frauduleux », a fait savoir la Cour. Cette décision marque un tournant important et facilite les démarches pour se voir rembourser pour les victimes.

Néanmoins, le processus pour rembourser peut être long et embêtant. Face à la perspective d’une bataille juridique prolongée pour récupérer des sommes parfois modestes, de nombreuses victimes n’ont d’autres choix que de renoncer.