Les aides financières attribuées par le gouvernement ne désemplissent pas. Il y en a certaines que les Français oublient de réclamer.
En France, le gouvernement a mis en place un certain nombre d’aides pour permettre aux Français de joindre les deux bouts. Seulement certaines de ces aides financières passent à la trappe.
Un taux de non-recours aux aides financières accablant
Pourquoi en arrive-t-on à un tel niveau de non recours ? Une étude publiée le 12 avril 2023 par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a indiqué que 40 % des personnes ne font pas appel aux aides financières auxquelle elles ont le droit.
La raison principale n’est autre qu’un manque d’information. Cette étude, basée sur une enquête menée en 2021 auprès de 4 000 résidents de France métropolitaine, explore les opinions des participants sur le non-recours aux prestations.
Ainsi, l’étude a révélé que 73 % des sondés estiment donc que le non-recours aux aides sociales est élevé. Bien que cette perception ait diminué par rapport à 2016 (80 %).
L’Observatoire des non-recours aux droits et services (Odenore) a ainsi identifié plusieurs causes de non-recours. Parmi elles, le manque de connaissance, le défaut de proposition de la part des conseillers ou des agents prestataire.
Le désintérêt ou la lassitude face à des procédures longues, le découragement et le manque d’orientation sont aussi dans le viseur. La principale cause de non-recours aux aides financières, selon les participants est le manque d’information sur les aides ou les organismes.
Cet argument a été cité par 39 % des répondants en 2020, par rapport à 56 % en 2016. Les autres raisons évoquées incluent la complexité des démarches (23 %), la crainte de conséquences négatives (18 %), et le désir de résoudre les problèmes par soi-même.
Des taux qui ne diminuent pas
La peur de ne pas être perçu comme un bénéficiaire d’assistance est également cité. L’étude a aussi montré que la connaissance précise des prestations a diminué entre 2016 et 2020.
Avec une baisse du nombre de répondants déclarant connaître au moins quatre prestations de manière détaillée (43 % en 2016 à 31 % en 2020). En revanche, 28 % affirment ne connaître aucune prestation précisément en 2020.
Cela représente une augmentation de 11 points par rapport à 2016. La connaissance détaillée des prestations se dit plus élevée parmi les bénéficiaires potentiels.
On peut ici citer les populations cibles des aides sociales, les 35-49 ans, les femmes, les cadres, les professions libérales. Mais aussi les diplômés du supérieur, les habitants des unités urbaines de 20 000 à moins de 100 000 habitants, et les personnes nées en France par rapport aux immigrés.
Pourtant, à l’ère résolument numérique, le gouvernement français a décidé de prendre les devants. Ce dernier a mis au point le programme Cohésion numérique des territoires.
Cette mesure phare vise à rendre l’accès à Internet plus accessible, notamment pour les ménages bénéficiant de prestations sociales. Grâce à cette initiative, des subventions pouvant atteindre jusqu’à 600 € sont disponibles pour ceux qui ne disposent pas d’un accès adéquat à Internet.
Des aides financières non réclamées
Il s’agit d’une avancée significative dans la réduction de la fracture numérique et la promotion de l’inclusion sociale. Ce programme représente une opportunité pour ceux qui n’ont pas une bonne connexion et qui se sentent exclus.
En permettant à ces foyers de se connecter au monde numérique, le gouvernement a donc franchi une étape importante vers l’égalité d’accès aux ressources numériques, devenues essentielles dans le monde. Ceux qui bénéficient d’aides sociales telles que le RSA, l’AAH, l’ASPA, entre autres sont le public visé.
En effet, l’objectif se veut donc de garantir que les couches les plus vulnérables de la société ne se veulent pas laissées pour compte dans la transition numérique. Pour être éligibles, les bénéficiaires doivent fournir des justificatifs récents confirmant leur situation afin de bénéficier de cette aide précieuse.
Le programme implique ainsi une collaboration étroite avec des opérateurs de télécommunication partenaires tels qu’Orange ou SFR. Ces entreprises s’engagent à fournir des offres labellisées cohésion numérique, offrant des débits haut débit satisfaisants.
Cette approche collaborative assure donc une mise en œuvre efficace et une couverture étendue du programme. Pour concrétiser ce projet, le programme soutient différentes technologies telles que les équipements radio wifi, la boucle locale radio. Et la technologie par satellite.