
De nombreuses arnaques fleurissent chaque mois sur la toile. Et cette dernière, dite de la « tâche », fait de plus en plus de victimes.
En 2025, les arnaques en ligne ont atteint des niveaux sans précédent, notamment en France, qui se positionne comme le deuxième pays européen le plus touché par ces méthodes. Celle dite de la « tâche » fait de plus en plus de victimes.
Arnaque : l’Europe victime de nombreuses escroqueries
En Europe, environ 60 % des escroqueries en ligne se disent liées aux crypto-monnaies. Les fraudeurs exploitent l’engouement pour ces actifs numériques en proposant de fausses opportunités d’investissement.
Mais aussi des portefeuilles électroniques frauduleux ou des schémas de type Ponzi basés sur la blockchain. L’intelligence artificielle est devenue un outil majeur pour les cybercriminels en 2025.
Par exemple, les deepfakes permettent de créer des vidéos ou des enregistrements audio hyperréalistes. Elles facilient ainsi des arnaques telles que la fraude au président ou l’usurpation d’identité.
Selon le rapport 2025 Identity Fraud Report, les falsifications de documents numériques ont augmenté de 244 % en 2024. Et ce, par rapport à 2023, représentant 57 % de toutes les fraudes documentaires.
En France, le phishing reste une méthode courante, mais les techniques se sont sophistiquées. Les cybercriminels utilisent des informations personnelles obtenues via des failles de sécurité pour personnaliser leurs attaques.
Elles se font ainsi passer pour des collègues, des clients ou des partenaires commerciaux. Et ce, afin de solliciter des paiements urgents ou des informations confidentielles.
Des menaces qui ne désemplissent pas
Les QR codes sont également exploités à des fins malveillantes. Entre avril et juin 2024, plus de 70 000 messages malveillants utilisant des QR codes pour usurper des services cloud ont été détectés.
Par ailleurs, avec la prolifération des objets connectés (IoT), les attaques ciblant ces dispositifs, souvent faiblement protégés, se sont intensifiées. Elles mettent ainsi en péril les chaînes d’approvisionnement et les données sensibles.
Face à cette recrudescence des arnaques en ligne, des mesures ont été mises en place. En France, par exemple, l’arsenal contre la fraude au faux conseiller bancaire a fait l’objet d’un renfort.
Avec l’adoption de nouvelles technologies pour lutter contre l’usurpation d’identité. En somme, l’année 2025 a été marquée par une augmentation significative des arnaques en ligne.
Elles ont ainsi poussé les autorités et les entreprises à renforcer leurs dispositifs de cybersécurité pour protéger les citoyens. Mais aussi les organisations contre ces menaces en constante évolution.
Connue depuis plus d’un an par les cyber-enquêteurs, l’arnaque à la tâche se transforme. Désormais, elle prend la forme de démarchages téléphoniques abusifs, souvent en provenance du Royaume-Uni.
Arnaque à la tâche : de plus en plus de victimes
Comme le rapporte CNews, de nombreux Français reçoivent actuellement des appels avec l’indicatif +44, attisant leur curiosité et les incitant à décrocher. Initialement diffusée par SMS ou messageries privées, cette arnaque se voyait connue sous le nom d’« arnaque au CV ».
Les fraudeurs se faisaient passer pour des recruteurs proposant un emploi à domicile simple, flexible et bien rémunéré. Aujourd’hui, le protocole a évolué.
Les victimes se voient appelées directement et entendent un message automatisé leur proposant de petites tâches rémunérées. Comme visionner des vidéos ou noter des établissements, en échange de cryptomonnaies.
La manipulation est réelle, car les premières missions se voient effectivement payées, ce qui renforce la crédibilité du système. La victime, mise en confiance, s’investit davantage.
Puis, progressivement, les escrocs exigent un investissement financier pour débloquer des missions plus rentables. Mais une fois l’argent versé, les gains cessent.
Ce piège repose sur un mécanisme psychologique bien connu. La gratification immédiate pousse les victimes à persévérer, à injecter toujours plus de temps et d’argent… jusqu’à ce qu’il soit trop tard.
Contrairement à une idée reçue, ces arnaques ne se disent pas l’œuvre d’individus isolés depuis des cybercafés africains. Elles se disent orchestrées par de puissants réseaux criminels basés en Asie du Sud-Est (Cambodge, Laos, Birmanie).
Elles utilisent des numéros prépayés pour émettre chaque jour des centaines de milliers d’appels frauduleux. Plus inquiétant encore, derrière ces arnaques se cachent parfois des victimes venues d’Inde, du Kenya ou d’Ouganda.
Ils se voient ainsi attirés par de fausses offres d’emploi, puis retenus de force dans des centres de cybercriminalité. Contraints de participer aux arnaques, ils espèrent leur libération en atteignant des quotas de victimes.