De nombreuses arnaques sévissent en ligne. Et l'app LeBonCoin fait partie des terrains de chasse préférés des arnaqueurs, soyez méfiants !
Comme toutes les app de ventes en ligne, LeBonCoin subit de nombreuses arnaques. D’ailleurs, récemment, une fraude a fait perdre des millions d’euros à de nombreux Français.
LeBonCoin : entre arnaques et bons plans
Au fil des années, LeBonCoin est devenu la plateforme de petites annonces en ligne la plus populaire en France. Depuis son lancement en 2006, elle a connu un succès impressionnant.
Créée par Olivier Aizac et Antoine Jouteau, la plateforme s’est rapidement imposée comme l’un des sites les plus visités de France. Et même d’Europe, pour l’achat et la vente d’une grande variété de biens et services.
Avec des millions de visiteurs chaque mois, LeBonCoin offre ainsi une audience considérable aux vendeurs. Cela augmente donc ainsi leurs chances de vendre rapidement leurs articles.
Au départ axé sur la vente d’objets d’occasion, LeBonCoin a élargi ses horizons avec de nouvelles fonctionnalités. Désormais, les utilisateurs peuvent également chercher un emploi sur la plateforme, mais gare aux arnaques et bugs qui pourraient vous coûter cher.
En effet, récemment, LeBonCoin a fait l’objet d’un incident regrettable, révélé par un rapport de L’Informé. Le site a confirmé une fuite de données survenue les 16 et 17 mars, qualifiée de « bug technique ».
Certaines informations personnelles d’acheteurs se voyaient involontairement incluses dans les e-mails de notification envoyés aux vendeurs après un premier contact sur la messagerie du site. Heureusement, aucune donnée bancaire ne se voit exposée.
Attention à ces nombreuses escroqueries
Entre décembre 2024 et fin janvier 2025, environ cinquante personnes ont été escroquées pour un montant total de 1,2 million d’euros. Les victimes, dont au moins quatre sont originaires de Toulouse, ont acheté des véhicules d’occasion via Leboncoin.
Tous les ont achetées à un vendeur prétendant être un concessionnaire basé à Nîmes. Cependant, les voitures n’ont jamais été livrées et le vendeur a disparu après avoir encaissé les paiements via des virements bancaires sur un compte en ligne français.
Les victimes se sont ainsi unies en collectif pour porter plainte et envisagent une action judiciaire, tant au civil qu’au pénal. Le mode opératoire de l’escroquerie a fait l’objet d’une révélation.
Jean, à la recherche d’un véhicule d’occasion, a trouvé une annonce attrayante sur Leboncoin, postée par un vendeur apparemment fiable, Mondial Auto 42. Ce dernier se présente comme un concessionnaire sérieux, avec un site internet.
Ainsi qu’un numéro d’immatriculation et des avis clients. Après plusieurs échanges téléphoniques avec un commercial ayant l’accent local, Jean se laisse convaincre.
Le vendeur lui décrit ainsi des véhicules d’importation, en excellent état, notamment une Audi 2023 à faible kilométrage et sous garantie. Jean reçoit un bon de commande, un RIB d’une banque, Qonto, et effectue un virement de 7 000 euros en acompte.
Une arnaque bien ficelée sur LeBonCoin
Cependant, à deux jours de la livraison, ce dernier ne parvient donc plus à joindre le vendeur. Les annonces se voient supprimées et le compte bancaire du vendeur se voit vidé.
Jean dépose plainte au commissariat de Toulouse et découvre qu’il n’est pas seul. À ce jour, 50 victimes ont fait l’objet d’un recensement à travers la France. Avec des pertes allant de quelques milliers à 130 000 euros.
Marie, une autre victime toulousaine, raconte qu’elle a également été escroquée par le même vendeur. Après avoir contracté un prêt de 27 000 euros pour financer l’achat d’un Volkswagen T-Roc.
Après un virement effectué via Qonto, Marie constate ainsi, juste avant la livraison, que le vendeur a disparu. Elle contacte sa banque pour demander un rappel de fonds.
Mais la demande se voit refusée sans explication. Pour Marie, Qonto a manqué à son devoir de vigilance, puisqu’un montant aussi important a transité sur un compte ouvert depuis seulement 18 mois.
« La banque aurait dû se poser des questions sur ces transactions inhabituelles », déclare-t-elle. Jean, autre victime, partage cette opinion.
« Les virements ont fait l’objet d’un refus, et on nous dit que les fonds ont probablement fait l’objet d’un transfert à l’étranger. Est-ce que la fraude aurait pu se voir détectée plus tôt ? Nous demandons des réponses de Qonto ».
Qonto est un établissement de paiement sous l’autorité de Crédit Mutuel Arkéa. Aujourd’hui, les victimes exigent des explications sur la manière dont l’arnaque a pu se dérouler sans détection.