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Les arnaques sur les réseaux sociaux sont de plus en plus présentes. Sur Facebook, notamment, la vigilance est de mise...
Avec l’essor des réseaux sociaux, les escroqueries en ligne se sont multipliées, touchant des milliers de Français chaque année. De plus en plus sophistiquées, ces arnaques exploitent la confiance des utilisateurs pour leur soutirer de l’argent ou autre.
Des arnaques qui se multiplient
En France, comme ailleurs, l’hameçonnage (phishing) est l’une des arnaques les plus répandues. Des cybercriminels se font passer pour des organismes officiels (banques, services publics, entreprises connues).
Ils envoient des messages frauduleux incitant les utilisateurs à cliquer sur des liens malveillants. Ces liens mènent vers de fausses pages demandant des informations sensibles comme des identifiants bancaires ou des mots de passe.
Sur les réseaux sociaux, des faux comptes imitant des célébrités, des marques ou même des proches sont aussi utilisés pour gagner la confiance des victimes. Et leur soutirer de l’argent sous prétexte d’un don, d’un investissement ou d’une urgence.
Les promesses de gains faciles sont monnaie courante sur les réseaux sociaux. Des influenceurs ou faux experts proposent des investissements soi-disant rentables, notamment dans les cryptomonnaies, le trading ou des projets immobiliers.
Ces escrocs demandent souvent aux victimes d’effectuer un premier dépôt, qui disparaît ensuite sans laisser de trace. Des plateformes frauduleuses affichent des témoignages et des avis falsifiés pour paraître crédibles.
Une fois l’argent versé, les escrocs coupent toute communication et disparaissent. De nombreuses boutiques en ligne peu scrupuleuses utilisent les réseaux sociaux pour promouvoir des produits de mauvaise qualité, voire inexistants.
De nombreuses méthodes
Elles exploitent le dropshipping en proposant des articles à des prix attractifs. Mais ne livrent jamais les commandes ou envoient de très différents produits de ceux annoncés.
Les faux concours sont aussi une arnaque répandue. Des pages disent offrir des cadeaux (téléphones, voyages, bons d’achat) en échange d’un partage ou d’une inscription.
En réalité, les données personnelles récoltées sont revendues ou utilisées pour des escroqueries. Les escroqueries amoureuses, aussi appelées love scams, visent particulièrement les personnes en quête d’amour sur les réseaux sociaux et app de rencontre.
Les escrocs se créent un faux profil et instaurent une relation de confiance avec leur victime avant de leur demander de l’argent sous divers prétextes. Problème médical, besoin urgent de billets d’avion, projet d’avenir commun.
Souvent, la victime ne se rend compte de la supercherie qu’après avoir envoyé des sommes importantes. De faux partenariats sont proposés aux influenceurs et créateurs de contenu.
Les fraudeurs prétendent représenter des marques et demandent aux victimes de cliquer sur un lien ou de fournir des informations sensibles pour finaliser une collaboration. Une fois les id récupérés, les escrocs prennent le contrôle du compte pour diffuser des arnaques.
Des arnaques sur Facebook à identifier
Si vous naviguez souvent sur Facebook, vous avez sûrement remarqué l’apparition de nombreuses images générées par l’intelligence artificielle (IA). Le principe est toujours le même : une photo mettant en scène une personne ayant réalisé une sculpture.
Une pâtisserie ou un travail manuel impressionnant, accompagnée donc d’une légende du type « Personne ne l’a aimé » ou « Personne n’apprécie mon travail ». Ces posts ne sont pas anodins.
Elles font partie des « boomer traps » (ou « pièges à boomers » en français). Des images destinées donc à identifier les internautes les plus crédules, qui pourraient ensuite être la cible d’arnaques en ligne.
Ces pièges se propagent donc aisément sur des groupes Facebook comme « La France » ou « Très intéressant ». Où les internautes réagissent en masse. « Sublime, beau travail, bravo », écrit Jacky.
Derrière ces commentaires sincères se cache pourtant un risque. En interagissant avec ces posts, ces internautes attirent l’attention des escrocs, appelés « brouteurs », qui traquent les profils les plus susceptibles de tomber dans des fraudes sophistiquées.
D’après un expert en cybersécurité, ces publications servent donc à détecter les internautes vulnérables. « Ils créent des situations intrigantes et surveillent qui réagit. Ceux qui commentent se disent plus susceptibles de tomber dans des pièges plus élaborés et de se faire escroquer. »
Grâce à l’IA, ces images sont très simples et peu coûteuses à générer. Les fraudeurs les diffusent ainsi ensuite massivement, alimentant leur viralité avec de faux commentaires et de faux comptes afin d’attirer encore plus d’internautes réels.