En France, payer des impôts est bien plus qu'un devoir, c'est une obligation. Cependant, il existe un moyen d'y échapper en 2025...
En 2024, plusieurs changements et ajustements notables ont été apportés aux impôts en France. Le barème de l’impôt sur le revenu a été revalorisé pour compenser l’inflation et en 2025, la situation va encore changer.
Les impôts en France en 2024
Cette année, les tranches d’imposition ont fait l’objet d’une augmentation de 4,8 %. Ça signifie que le seuil de chaque tranche est relevé, ce qui permet ainsi aux contribuables dont les revenus ont augmenté de ne pas changer de tranche.
Ou de voir leur impôt augmenter moins vite que leur revenu. Le prélèvement à la source, instauré en 2019, reste le mode de collecte principal, avec un ajustement automatique des taux chaque année en fonction des revenus déclarés.
De plus, le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) a fait l’objet d’un remplacement par MaPrimeRénov’. Une aide accessible sous conditions de ressources pour encourager la rénovation énergétique des logements.
En 2024, une attention particulière se voit portée sur la lutte contre l’optimisation et l’évasion fiscales. Avec des mesures visant les grandes entreprises et les contribuables fortunés.
Par ailleurs, l’impôt sur les sociétés a vu sa réduction se stabiliser à 25 %. Un taux aligné sur la moyenne européenne, pour stimuler la compétitivité des entreprises françaises.
Les contribuables ont également accès à des dispositifs d’exonérations et de déductions. Notamment pour les investissements locatifs (Pinel, Denormandie) ou les dons aux associations.
Une astuce pour en payer moins
L’objectif global reste d’ajuster le système de votre impôt pour le rendre plus progressif. Et ce, tout en encourageant les comportements favorables à la transition écologique et économique.
Cependant, chaque année, un acompte fiscal se voit automatiquement prélevé sur les intérêts de vos placements bancaires. Mais saviez-vous que vous pouvez peut-être y échapper ?
En demandant une dispense avant fin novembre, vous pourriez vous voir exonéré de cet acompte pour 2025. Mais alors, quels sont les placements concernés ?
Que vous déteniez un livret bancaire, un compte à terme, un Plan d’Épargne Logement (PEL) ou un Compte Épargne Logement (CEL) ouvert après 2018, la fiscalité est la même. Un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % s’applique ainsi aux placements.
L’impôt se veut ainsi perçu en deux temps, semblable au prélèvement à la source pour les revenus d’activité. Lors de la distribution des intérêts, un acompte fiscal de 12,8 % se veut prélevé.
Une régularisation intervient donc ensuite lors de la déclaration de revenus annuelle, en fonction de l’impôt déjà prélevé. Mais alors, qui peut ainsi demander la dispense d’acompte ?
Une dispense d’impôt ?
Les foyers peu imposés peuvent demander cette dispense. Pour s’en voir éligible, le revenu fiscal de référence (RFR) de votre avis d’imposition 2023 doit être inférieur à 25 000 € pour une personne seule.
Il doit se voir inférieur à 50 000 € pour un couple soumis à imposition commune. Pour les dividendes, les seuils se voient donc de 50 000 € pour une personne seule et 75 000 € pour un couple.
Votre demande doit se voir reçue par votre banque avant le 30 novembre 2024 pour se voir applicable aux intérêts de 2025. Pour plus de sécurité, déposez-la directement en agence ou anticipez l’envoi par courrier afin qu’elle arrive dans les délais.
La plupart des établissements financiers vous fournissent un formulaire prérempli. À défaut, vous pouvez utiliser le modèle fourni par l’administration fiscale en joignant une attestation sur l’honneur précisant votre RFR et votre situation.
Il faut avoir en tête que la dispense d’acompte ne modifie pas l’impôt final. Lors de la déclaration de revenus en 2026, vous devrez donc indiquer les intérêts de 2025, et choisirez entre le PFU et le barème progressif pour le calcul définitif.