Cette marque de mode très connue est dans le pétrin. Le groupe est actuellement en liquidation financière et son avenir est donc compromis.
En 2024, le secteur du prêt-à-porter en France traverse une période de transformation marquée par plusieurs défis et évolutions. Les marques de mode ont dû se renouveler et l’une d’elles est en train de faire faillite.
Les marques de mode à l’ère du numérique
En France, les ventes d’habillement et de textile ont connu une légère baisse de 1,6 % en juin 2024 par rapport à l’année précédente. Une tendance chez les marques de mode, observée depuis le début de l’année.
En effet, les acteurs du marché doivent composer avec des hausses de charges significatives. Notamment une augmentation de 11,6 % de l’indexation des loyers entre 2021 et 2023, ainsi qu’une multiplication par cinq du coût du transport maritime depuis octobre.
Par ailleurs, le marché du prêt-à-porter masculin a été particulièrement touché. Ce dernier a ainsi enregistré un recul de 10 % des ventes à prix plein au printemps 2024.
Et ce, bien que les ventes à prix réduit aient augmenté de 3 %. Malgré ces défis, certaines marques de mode continuent de se démarquer.
Selon un classement récent, la marque de mode Decathlon arrive en tête des enseignes les plus prisées en France. Avec un score de considération de 49,4 %, suivi de Nike (32,1 %), Adidas (31,5 %), Kiabi (29,1 %) et H&M (23,8 %).
En réponse aux incertitudes économiques et aux changements dans les habitudes de consommation, les marques de mode du secteur adaptent leurs stratégies. Elles se concentrent sur l’optimisation de leurs opérations, l’innovation dans les offres produits.
Une enseigne en liquidation financière
Et aussi l’amélioration de l’expérience client pour maintenir leur compétitivité. Cependant, malgré les efforts fournis, l’une d’elles n’a pas tenu le choc.
Le secteur du prêt-à-porter, déjà fragilisé par la crise sanitaire, continue de traverser une période particulièrement tumultueuse. Une marque de mode emblématique de la mode française, Le Coq Sportif, se retrouve en grande difficulté.
Cela menace donc, non seulement ses activités, mais aussi la stabilité de centaines d’emplois. Après Auchan, Michelin ou Casa, c’est au tour de Le Coq Sportif de subir les conséquences d’une conjoncture économique défavorable.
Le 22 novembre 2024, le tribunal de commerce de Paris a placé la marque en redressement judiciaire. Cela ouvre donc une période d’observation de six mois pour tenter de maintenir l’activité.
Malgré ses efforts, l’avenir de la marque et de ses magasins reste incertain. Bien que mise en lumière lors des Jeux Olympiques de Paris 2024 en tant qu’équipementier des athlètes tricolores, la marque fait face à des pertes financières croissantes.
Le premier semestre 2024 a enregistré une perte nette de 18,2 millions d’euros, contre 10,5 millions pour la même période en 2023. Sur l’année 2023, ces pertes avaient déjà atteint 28,2 millions d’euros.
Ces difficultés financières sont amplifiées par un conflit avec la Fédération française de rugby (FFR). A laquelle la marque doit 5,3 millions d’euros au titre de contrats de sponsoring non réglés, de royalties impayées et d’intérêts de retard.
Cette marque de mode pourrait fermer ses portes
Malgré ces défis, le groupe Airesis, propriétaire de Le Coq Sportif à 75 %, cherche des solutions pour éviter la faillite. Et protéger les 330 employés de la marque, ainsi que les centaines d’emplois indirects qui en dépendent.
Dans un communiqué, le groupe a réaffirmé sa volonté de redresser la situation. En s’appuyant sur la procédure de redressement judiciaire.
Cependant, les difficultés économiques de cette marque de mode ne datent pas d’hier. En 2023, la marque avait sollicité un prêt de 2,9 millions d’euros auprès du Comité d’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024 pour équiper les athlètes.
Malgré cette aide, il reste encore 150 000 euros à rembourser sur ce prêt, selon les informations de France Info. Malgré son héritage et sa renommée, Le Coq Sportif incarne aujourd’hui les défis auxquels sont confrontées de nombreuses enseignes.
En effet, le secteur de la mode et du sport se considère comme le plus touché. La marque doit désormais surmonter ces épreuves pour préserver son histoire et son impact dans le paysage économique français.