Si vous décidez de ne pas répondre à votre banque, sache que vous encourez de graves sanctions. Voici lesquelles !
Avoir un contact avec sa banque est nécessaire au quotidien afin de suivre l’évolution de ses comptes. Mais pas seulement. C’est un contact important qui permet également d’échapper à certaines arnaques.
Le contact avec sa banque
De nombreux consommateurs trouvent que la banque est trop intrusive dans leur vie. En effet, certains ont déjà reproché à leur conseiller d’aller beaucoup trop loin dans leur question. C’est notamment le cas lorsqu’ils souhaitent retirer une grosse somme d’argent par exemple.
Nombreux sont ceux qui ne comprennent pas pour quelles raisons ils doivent se justifier auprès de leur banque. Et ce, alors que cet argent leur appartient. C’est pour cette raison que certains sont tentés de ne pas répondre aux appels ni aux courriers.
En revanche, c’est une décision qui peut être lourde de conséquence. C’est en tout cas ce que Monsieur L, a appris à ses dépens. Le médiateur de l’AMF, l’autorité des marchés financiers, est revenu sur une histoire concernant le consommateur.
En décembre 2023, l’organisme a révélé que, du jour au lendemain, ce dernier n’avait plus « accès à son espace client ». Et pour cause, il avait refusé de répondre appels de sa banque. Cette dernière le contactait sur son profil d’investisseur.
En revanche, l’UFC-Que Choisir a révélé que l’homme pouvait refuser d’écouter les conseils de son conseiller. Mais il y a une autre affaire qui se cachait en réalité sous ses nombreux appels de la banque.
Une lourde sanction
En effet, le conseiller n’a pas précisé qu’il avait besoin d’autres informations. L’objectif étant d’analyser le profil investisseur, mais surtout de vérifier si l’homme en question respectait les règles.
Des règles qui concernaient le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Les clients qui refusent de répondre à ces questions risques alors de le payer cher. Un lecteur du journal Le Particulier en a fait les frais.
Il a expliqué que sa banque n’avait pas hésité à « clôturer tous ses comptes ». Et ce, pour des raisons qui se rapprochent de celles évoquées précédemment. Les banques ont pour obligation de vérifier que les clients respectent bien ces règles.
Si les conseillers pensent qu’ils n’ont pas assez d’informations pour assurer le consommateur respecte les règles, alors elle peut sévir. Et cela se traduit donc par la fermeture des comptes du principal intéressé.
La nécessité de répondre
Le JDN révèle d’ailleurs les propos d’un agent de l’autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Ce dernier a précisé : « Par ailleurs, lorsque les systèmes de surveillance des établissements détectent des opérations atypiques, ces derniers peuvent interroger leur client« .
Et ce, « sur l’origine ou la destination des fonds pour lever le doute. Il est donc important de répondre à ces demandes ». Ainsi, les clients doivent faire très attention lorsqu’ils refusent de répondre à leur banque.
Le médiateur a indiqué : « Il est primordial que les investisseurs aient pleinement conscience des conséquences d’un défaut de réponse. De surcroît, quand une unique collecte de données vise à satisfaire les deux objectifs en même temps, comme l’a illustré ce dossier ».
Avant de conclure sur le sujet : « Il est donc important que les banques puissent informer leurs clients de ces conséquences distinctes ». L’UFC-Que Choisir a aussi rapporté qu’une banque pouvait « mettre fin à sa relation avec un client sans avoir à le motiver ».
Elle a tout de même pour obligation de le prévenir deux mois avant la fermeture de ses comptes.