Cette petite bête débarque en France et fait des ravages avec ses maladies destructrices

Une petite bête qui est venue d'Afrique fait de terribles ravages avec ses maladies qui peuvent tout détruire.

C’est une nouvelle menace plane sur les écosystèmes français depuis l’arrivée d’une petite bête. Tout droit venu d’Afrique australe, cette dernière provoque l’inquiétude de nombreux experts. Voici tout ce qu’il faut savoir.

L’inquiète face à la prolifération de cette petite bête

Le Xénope lisse est un amphibien originaire d’Afrique. Et en novembre dernier, les experts ont remarqué cette petite bête dans la région de Toulouse en novembre dernier. Cet animal minuscule, à l’apparence inoffensive, est pourtant au cœur de grandes préoccupations environnementales.

Avec une capacité de reproduction impressionnante et une longévité dépassant les dix ans, il est classé parmi les espèces invasives les plus redoutées. Le Xénope lisse, de son nom scientifique Xenopus laevis, ne mesure que quelques centimètres.

En effet, il fait 70 à 75 mm pour les mâles et jusqu’à 90 mm pour les femelles. Pour le remarquer, c’est très simple. Il est marqué par un corps aplati gris-brun avec des taches noires. Cela pourrait d’ailleurs presque le rendre attachant.

Mais ne vous y trompez pas. Derrière cette allure, se cache un envahisseur redoutable. Cette petite bête peut pondre entre 300 et 2 500 œufs deux à trois fois par an. Cela lui permet donc de coloniser rapidement les plans d’eau.

« La présence de cette espèce constitue un risque majeur pour le fonctionnement des écosystèmes aquatiques », a d’ailleurs alerté la préfecture de Haute-Garonne. À cela s’ajoute l’absence de prédateurs naturels en France. Ainsi, cela laisse libre cours à sa prolifération.

Deux maladies destructrices

La principale source d’inquiétude concernant cette petite bête réside dans les maladies qu’elle porte. En effet, le Xénope lisse est un vecteur sain de deux pathologies dévastatrices pour les amphibiens.

C’est le cas de la ranavirose et de la chytridiomycose. Ces maladies entraînent une forte mortalité dans les populations locales d’amphibiens. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cela fragilise considérablement les écosystèmes.

« La colonisation des plans d’eau par cette espèce exotique se traduit par une érosion de la biodiversité », a d’ailleurs souligné la préfecture dans son arrêté mi-novembre. C’est pour cette raison qu’elle a appelé à une « éradication en urgence ».

En s’attaquant aux insectes, poissons et amphibiens locaux, le Xénope lisse bouleverse les chaînes alimentaires. Cela provoque alors un déséquilibre les milieux aquatiques que cette petite bête arrive à envahir très rapidement.

La découverte de l’espèce en Haute-Garonne vient s’ajouter à une liste de départements déjà touchés. C’est le cas des Deux-Sèvres, de la Vienne, mais aussi le Maine-et-Loire. Et selon l’Inventaire national du patrimoine naturel, cette progression est loin d’être une surprise.

Une espèce utilisée comme cobaye

En effet, cette petite bête a été utilisée comme cobaye pour les tests de grossesse. Un centre d’élevage situé dans les Deux-Sèvres a fonctionné jusque dans les années 1990, avant que l’amphibien ne soit accidentellement introduit dans la nature.

Aujourd’hui, cette pratique est strictement interdite, notamment depuis un arrêté en 2018. Mais les conséquences de ces introductions passées continuent de se faire sentir. Venir à bout de cette espèce reste très difficile.

Et pour cause, ces amphibiens passent une grande partie de leur vie enfouis dans les plans d’eau. Ils ne remontent à la surface que pour respirer ou se nourrir. Leur activité, concentrée entre avril et septembre, rend leur observation et leur capture difficiles.

La Haute-Garonne n’a tout de même pas tardé à réagir face à cette menace. Un arrêté préfectoral a vu le jour pour tenter de limiter la propagation de l’espèce. En revanche, les mesures concrètes restent complexes à mettre en œuvre.