Le monde de la musique égyptienne est une nouvelle fois secoué par l’arrestation d’une artiste. Une chanteuse emprisonnée à cause d’une vidéo considérée comme immorale.
Lorsque la musique se heurte à une culture conservatrice
Une artiste égyptienne nommée Laila Amer se retrouve en prison à cause de son clip vidéo considéré trop provocateur. En effet sa vidéo la met en scène en tant que femme au foyer opprimée, faisant une danse du ventre sexy. Une vidéo qui a suscitée la controverse.
Mais son crime ne se base pas sur une simple danse, car ce sont surtout les paroles de sa chanson qui semble heurter la morale. La chanson « Boss Oumek » comprend des gestes « suggestifs » mais surtout le terme est assimilé à une insulte dans le jargon local.
Le parquet égyptien a ordonné la détention pour quatre jours de la chanteuse. Laila Amer est accusée d’incitation à la débauche. Cela suite à des plaintes déposées par un avocat et Hany Chaker et le chef du syndicat des musiciens égyptiens.
Des sanctions qui s’alourdissent
L’avocat Hany Chaker estime que le clip est une honte pour la modestie publique et incite à l’immoralité, en violation de l’article 269 du Code pénal. Le cas de Mme Amer survient moins d’un mois après qu’un autre chanteur a été condamné à deux ans de prison pour une vidéo torride.
D’autre part le président du Syndicat des musiciens Hany Shaker, a annoncé la radiation de Leïla Amer. Société plutôt conservatrice, l’Égypte s’est montrée de plus en plus retissant dans ses opinions à l’égard de la culture populaire ces trois dernières années.
Les autorités réprimandent les artistes qui font des clips incitant à la débauche et l’immoralité. D’ailleurs en 2015, deux danseuses, Shakira et Bardis, ont été arrêtées et condamnées à six mois de prison. Pour cause, des vidéos postées sur leurs chaînes YouTube.
Les vidéos musicales un peu trop sexy provoquent souvent l’indignation de masse dans le monde musical des sociétés conservatrices. L’ouverture d’esprit n’est donc pas encore acquise à toutes les cultures.