Chèque énergie: un mauvaise nouvelle pour les ménages modestes

Le chèque énergie est une formidable aide pour des millions de ménages. Cependant, cette mauvaise nouvelle risque de ne pas vous plaire.

Le chèque énergie est une aide précieuse pour les ménages modestes en France, car il leur permet de faire face à leurs dépenses énergétiques. Cependant, en 2025, cette mauvaise nouvelle vous pend au nez.

Un chèque énergie qui a fait ses preuves en 2024

En 2024, le chèque énergie a été reconduit avec des ajustements. Et ce, pour mieux répondre aux besoins des foyers impactés par la hausse des coûts de l’énergie.

Mis en place en 2018, le chèque énergie est une aide financière annuelle destinée à réduire les factures d’énergie des ménages modestes. En 2024, il conserve son objectif principal.

Il sert à alléger le poids des dépenses énergétiques, qu’il s’agisse d’électricité, de gaz, de bois ou de fioul. Et ce, tout en soutenant les travaux de rénovation énergétique.

Le montant du chèque énergie se veut compris entre 48 € et 277 €, selon les ressources et la composition du foyer, évaluées via le revenu fiscal de référence (RFR) par unité de consommation (UC). En 2024, les conditions d’éligibilité demeurent similaires.

Les foyers doivent avoir un RFR par UC inférieur à 11 000 €. Les unités de consommation sont calculées ainsi : 1 UC pour la première personne du foyer, 0,5 UC pour chaque personne supplémentaire de plus de 14 ans.

Puis, 0,3 UC pour chaque enfant de moins de 14 ans. Par exemple, un couple avec deux enfants de 10 et 16 ans est considéré comme ayant 2,3 UC.

Des règles pour en bénéficier

L’un des grands avantages du chèque énergie se veut qu’il se voit attribué automatiquement aux ménages éligibles. Il n’y a aucune démarche à effectuer, hormis avoir déclaré ses revenus auprès des services fiscaux.

Le chèque est envoyé par courrier au domicile du bénéficiaire entre mars et avril. D’ailleurs, ce dernier est utilisable pour plusieurs types de dépenses.

Payer une facture d’énergie (électricité, gaz, bois, fioul, etc.) directement auprès de votre fournisseur. Financer des travaux de rénovation énergétique réalisés par des professionnels certifiés RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).

Il peut se voir transmis au fournisseur d’énergie en ligne ou par courrier. Il est important de noter que le chèque énergie a une date de validité limitée, généralement au 31 mars de l’année suivant son émission.

Cependant, en 2025, le dispositif du chèque énergie pourrait connaître des ajustements dans les mois à venir. Lors d’une intervention sur BFMTV, le mercredi 15 janvier, Amélie de Montchalin, ministre déléguée chargée des Comptes publics, l’a évoqué.

Elle a évoqué l’idée de réduire ce mécanisme d’aide. Selon elle, « il faut réduire la voilure sur le chèque énergie », estimant que « la crise Covid est derrière nous » et que le pays est sorti du « choc inflationniste ».

Le chèque énegie en danger ?

Cette déclaration a suscité de vives réactions, notamment de la part de Manuel Domergue, directeur des études à la Fondation Abbé Pierre, qui a dénoncé la mesure sur X.

« Réduire la voilure sur le chèque énergie parce que les prix baissent ? Alors que le montant de cette aide est gelé depuis 2019 ! ». Le chèque énergie, attribué une fois par an aux foyers modestes, repose sur le Revenu Fiscal de Référence (RFR).

Et aussi la composition du ménage. Par exemple, une personne seule ne doit pas dépasser un RFR annuel de 11 000 euros et un couple avec deux enfants peut y prétendre si son RFR est inférieur à 23 100 euros.

Son montant varie de 48 à 277 euros, avec une moyenne d’environ 150 euros par foyer. Il peut se voir utilisé pour régler diverses factures énergétiques (électricité, gaz, fioul, bois, etc.).

En 2024, plus de 5,5 millions de ménages ont bénéficié du chèque énergie. Mais environ 1 million de foyers potentiellement éligibles n’ont pas reçu cette aide en raison de la suppression de la taxe d’habitation, qui servait auparavant de base pour l’attribution.

Ces ménages ont dû déposer une demande spécifique avant le 31 décembre via un guichet dédié. Quelles évolutions possibles ? Le gouvernement n’a pas encore précisé les contours de cette réforme.

Il pourrait s’agir d’une baisse du nombre de bénéficiaires, d’une diminution des montants alloués. Ou encore d’un ajustement des seuils d’éligibilité.

La modification pourrait se voir inscrite dans une future loi de finances. L’avenir de ce dispositif reste incertain, mais il suscite déjà des inquiétudes parmi les associations et les ménages concernés.