Les règles concernant les allocations chômages changent. Sans vous en rendre compte, le montant de cette dernière va baisser...
Depuis le début de l’année, plusieurs réformes concernant l’assurance chômage sont entrées en vigueur. D’ailleurs, prochainement, le montant de l’allocation va baisser pour des millions de personnes.
Le chômage à l’heure des réformes
L’avenir de la réforme de l’assurance chômage semble plus incertain que jamais. Au micro de France Inter, le Premier ministre Gabriel Attal a déclaré qu’un décret était en cours.
« Un décret sera pris d’ici au 1ᵉʳ juillet pour cette réforme qui reste sur les paramètres de celle de 2019, avec un meilleur accompagnement des chômeurs vers le retour à l’emploi », a-t-il assuré. Un discours différent d’Emmanuel Macron.
La veille, le mari de Briugitte Macron avait indiqué que les modalités de la réforme seraient définies après les élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet. Tout en réaffirmant son engagement envers la réforme.
Le projet de décret serait actuellement examiné par le Conseil d’État. Les règles d’indemnisation actuelles du chômage expirent donc le 30 juin prochain, alors il faut faire vite.
Sans nouveau décret ou prolongation, aucune règle n’encadrerait l’indemnisation des chômeurs. Si le décret se veut promulgué au 1ᵉʳ juillet, les nouvelles règles d’indemnisation ne s’appliqueraient qu’à partir du 1ᵉʳ décembre pour des raisons techniques.
Des conditions qui pourraient changer
La réforme prévoit ainsi de durcir l’accès à l’indemnisation. Elle souhaite ainsi réduire la durée maximale à 15 mois pour les moins de 57 ans, contre 18 mois pour les moins de 53 ans ce jour.
Les conditions d’ouverture des droits seraient également plus strictes. Elles vont prochainement exiger d’avoir travaillé 8 mois sur les 20 derniers mois, contre 6 mois sur 24 mois ce jour.
L’objectif du gouvernement se veut d’inciter à la reprise d’emploi, de désendetter l’assurance chômage. Et aussi de mieux financer l’accompagnement des demandeurs d’emploi grâce aux excédents de l’Unédic.
Selon les calculs de l’Unédic, la réforme permettrait des économies de 4 à 5,4 milliards d’euros par an d’ici quatre à cinq ans. Cela dépasserait ainsi l’objectif gouvernemental de 3,6 milliards d’économies annuelles.
La dissolution de l’Assemblée a évité l’examen d’une proposition de loi contre la réforme, mais le débat continue. Cependant, le mouvement Place publique et le Parti Socialiste, avec LFI, les communistes et les écologistes veulent « annuler la réforme de l’assurance chômage ».
Les Français le savent, le gouvernement prévoit de durcir les conditions d’accès au chômage. Le but pour les chômeurs est donc de retrouver rapidement une activité, indépendamment de leurs aspirations ou compétences.
Le montant du chômage amené à baisser
L’objectif central de cette réforme se veut de privilégier le retour au travail. Bien que les modifications concernant la durée minimale de travail pour accéder au chômage aient été annoncées, un changement sur le montant des allocations chômage est passé inaperçu.
En effet, cette nouvelle mesure n’a pas fait l’objet d’un accueil favorable. Le gouvernement, dans sa démarche de réduction des dépenses, prévoit également de diminuer les versements mensuels effectués par France Travail.
Ce qui se traduira par une perte financière pour les chômeurs par rapport aux règles actuelles. Un nouveau mode de calcul des allocations, bien que simplifié, se verra en réalité plus pénalisant pour les bénéficiaires.
Actuellement, France Travail calcule une indemnité journalière basée sur le nombre de jours dans le mois (28, 30 ou 31). Mais avec la réforme, l’allocation mensuelle sera fixe, correspondant à 30 jours d’indemnités, peu importe la longueur du mois.
Cela signifie que les chômeurs recevront la même somme chaque mois. Ce qui, bien que simplifié, réduira leurs indemnités durant les mois comportant 31 jours.
Ainsi, les mois de janvier, mars, mai, juillet, août, octobre et décembre verront les chômeurs perdre un jour d’indemnités. En avril, en juin, septembre et novembre, cela ne changera rien, tandis qu’en février, ils gagneront un ou deux jours supplémentaires.
Sur une année, cela représente une perte de cinq à six jours d’allocations, soit entre 170 et 204 euros bruts annuels. En prenant comme référence le montant médian de l’allocation chômage journalière de 34 euros bruts, à suivre…