Chômage des seniors : tout savoir sur la durée d'indemnisation avant la retraite selon votre âge

Le chômage des seniors est une vraie préoccupation. Découvrez la durée d'indemnisation avant la retraite selon votre âge.

Le chômage des seniors en France est un enjeu majeur, marqué par des difficultés spécifiques en matière de retour à l’emploi. Découvrez sans plus tarder, sa durée d’indemnisation en fonction de votre âge.

Tout savoir sur le chômage des seniors

Si le taux de chômage des 50 ans et plus est inférieur à la moyenne nationale, la durée d’inactivité est souvent plus longue. Et les opportunités de réinsertion plus rares.

En 2024, environ 1 demandeur d’emploi sur 4 a plus de 50 ans. Contrairement aux jeunes, qui alternent plus facilement entre emploi et périodes de chômage, les seniors restent inscrits à France Travail plus longtemps.

En moyenne près de 700 jours, contre 380 jours pour l’ensemble des chômeurs. Plusieurs freins expliquent cette situation, à commencer par les préjugés des recruteurs.

Certains employeurs perçoivent les seniors comme moins adaptables aux évolutions technologiques et organisationnelles. Les salaires des plus de 50 ans sont souvent plus élevés, ce qui peut freiner les entreprises.

Après plusieurs décennies dans un même secteur, changer de métier nécessite des formations. Mais elles ne sont pas toujours adaptées ou accessibles.

Pour lutter contre l’exclusion des plus de 50 ans du marché du travail, plusieurs dispositifs existent. À commencer par le CDD senior, destiné aux demandeurs d’emploi de plus de 57 ans, permet d’être recruté sans limitation de durée.

Des mesures pour aider les seniors

Cette idée permet de favoriser un retour rapide à l’emploi. La prime de transmission d’expérience, encouragée dans certaines entreprises, incite à recruter des seniors pour former les jeunes générations.

L’Allocation de Retour à l’Emploi (ARE) prolongée est aussi utile. Les seniors peuvent bénéficier d’une indemnisation plus longue (jusqu’à 36 mois contre 18 à 24 mois pour les autres demandeurs d’emploi).

Avec le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, la question du maintien des seniors dans l’emploi devient encore plus cruciale. L’un des défis majeurs est d’adapter le marché du travail aux plus de 55 ans.

Et ce, en développant la formation continue, le tutorat intergénérationnel et des mesures incitatives pour l’embauche. Mieux intégrer les seniors représente une opportunité pour répondre aux besoins de recrutement dans plusieurs secteurs en manque de main-d’œuvre.

Actuellement, seuls 45 % des seniors se disent ainsi en emploi. Ce qui signifie que 55 % d’entre eux ne cotisent pas pour les caisses de retraite.

Un déséquilibre préoccupant, comme le souligne Pascale Coton, vice-présidente de la CFTC. Face à cette situation, le gouvernement renforce les mesures visant à limiter les dépenses publiques et à encourager les seniors à retrouver un emploi.

Parmi ces mesures, le durcissement des règles de l’assurance chômage, qui entrera donc en vigueur le 1ᵉʳ avril 2025. Avec des conséquences directes sur la durée d’indemnisation des demandeurs d’emploi les plus âgés.

Chômage des seniors : tout savoir sur la durée d’indemnisation

Actuellement, les demandeurs d’emploi âgés de 53 ou 54 ans peuvent ainsi percevoir une allocation chômage pendant 22 mois et demi (685 jours). Contre 18 mois maximum pour la plupart des chômeurs.

Cette durée prolongée visait à compenser les difficultés de reclassement des seniors, qui restent en moyenne 713 jours au chômage. Soit plus du double des autres demandeurs d’emploi (312 jours), selon la Dares.

Mais dès avril 2025, l’âge minimum pour bénéficier de cette prolongation sera relevé de 53 à 55 ans. Conséquence, les chômeurs de 53 et 54 ans verront leur durée d’indemnisation réduite à 18 mois, soit une perte de 4,5 mois d’allocation…

Et ce, sauf s’ils retrouvent un emploi avant. Cette réforme s’aligne sur le report progressif de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, imposant ainsi un effort supplémentaire aux travailleurs en fin de carrière.

Tous les seniors ne se verront pas logés à la même enseigne. Certains pourront bénéficier d’un maintien des droits jusqu’à l’âge de la retraite à taux plein.

Ce dispositif concerne ainsi les demandeurs d’emploi âgés d’au moins 64 ans (contre 62 ans actuellement), qui n’ont pas validé tous leurs trimestres. Ils pourront continuer à percevoir leur allocation jusqu’à 67 ans maximum.

Toutefois, cette mesure reste limitée. Selon une étude de l’Unédic de mars 2024, seuls 30 % des demandeurs d’emploi âgés de 62 ans en bénéficient. Soit environ 20 600 personnes.

Il se veut donc crucial de vérifier son éligibilité auprès de France Travail avant d’envisager cette option. La période de référence se verra déterminée sur les 24 derniers mois au lieu des 36 derniers mois, mais donc uniquement pour les demandeurs d’emploi de moins de 55 ans.