Vous connaissiez le compteur Linky, mais saviez-vous qu'il existait le compteur Pinky ? De couleur rose, ce dernier est quelque peu différent.
Après le compteur Linky, place au compteur Pinky. Déployé par Enedis, ce dernier possède les mêmes caractéristiques, mais il ne s’adresse pas à la même cible.
Le compteur Pinky arrive en France
Il y a peu, Enedis a sorti l’artillerie lourde en proposant le compteur Pinky. Ce dernier, qui se distingue par sa couleur rose, est très différent de Linky.
En effet, d’ici à la fin de l’année, plus de 5000 compteurs nouvelle génération vont être déployés dans certains postes de transformation de moyenne et basse tension d’Enedis. Ce dernier ne s’adresse pas à tout le monde.
Basé sur la même architecture qu’un compteur Linky classique, le Pinky affiche des différences notables. En effet, ce dernier se définit comme une sorte de centrale de mesure multitâche, branchée au concentrateur du poste.
Il est ainsi capable de mesurer et de transmettre toutes les informations en temps réel. L’intérêt du Pinky est différent du compteur Linky que les Français ont adopté.
En outre, ce nouveau compteur va permettre de mieux suivre le réseau électrique en temps réel. Il sera notamment possible de faire plus de chose qu’avec un simple Linky.
Un compteur aux multiples prouesses
Grâce à ce nouveau boîtier, les Français vont donc pouvoir déterminer la consommation précise d’un quartier ou d’un immeuble. Mais aussi connaître la contribution énergétique dans le réseau à un instant donné.
Pinky permettra également d’améliorer l’efficacité énergétique en analysant ce qui cause les plus grosses consommations. Il pourra aussi détecter des anomalies et envoyer un ordre correctif à un actionneur.
Après les tests concluants d’une cinquantaine de prototypes depuis 2018, le compteur Pinky a été validé par direction technique d’Enedis. Ces derniers avaient proposé de tester le boîtier dans plusieurs structures.
Après des essais plus que concluants, Enedis va donc déployer Pinky à l’échelle nationale. L’objectif principal est d’étudier et de prévoir les éventuelles pannes de secteur.
« L’un des avantages de Pinky est de ne pas avoir besoin de couverture réseau, comme la 4G, puisque c’est le CPL qui est utilisé pour transmettre la donnée toutes les dix minutes », a fait savoir Yves Barlier, directeur Planification Études Projets Smart grids au Journal du Net.
Ce dernier a précisé qu’Enedis va « avoir besoin de l’IoT et de la donnée pour faire face à l’enjeu de la transition énergétique ». Pinky en est l’un des outils les plus complets, car « il utilise l’énergie locale ».
Le déploiement de Pinky se fera progressivement
Déjà testé sur 70 sites en France depuis 2019, Pinky est en cours de déploiement dans de grandes villes. Ainsi, Nice, Montpellier, Bordeaux, Lyon ou Paris se disent concernées.
Au total, cette première vague d’installation devrait couvrir 5000 unités d’ici fin 2023. Si ce compteur intelligent donne satisfaction en permettant de mieux gérer la consommation électrique, son déploiement à plus grande échelle se dit envisagé dès 2024.
L’installation des compteurs Pinky se fera directement dans des postes de transformation qui desservent un immeuble ou un ensemble d’immeubles. Au total, plusieurs dizaines de milliers de compteurs connectés Pinky pourraient se voir installés.
Pour le moment, le coût du développement de Pinky et celui de chaque appareil ne se veut pas connu. Pour rappel, le déploiement de Linky a nécessité plus de 6 milliards d’euros à l’État français.
L’installation de Pinky aura lieu dans les bâtiments ou les groupes de bâtiments équipés de panneaux photovoltaïques ou d’éoliennes. Ainsi, les écoquartiers ou des bâtiments à énergie positive se disent concernés par le déploiement de Pinky.