
Le contrôle technique est une étape obligatoire pour entretenir son véhicule et surtout rouler légalement. Mais les deux-roues sont en rogne.
Le contrôle technique est une obligation légale en France pour assurer la sécurité routière et limiter l’impact environnemental des véhicules en circulation. Cependant, les deux-roues pestent suite à une récente réforme.
Contrôle technique : une étape essentielle pour rouler en France
En France, le contrôle technique concerne principalement les voitures particulières. Mais aussi les véhicules utilitaires légers de moins de 3,5 tonnes.
Un véhicule neuf doit passer son premier contrôle technique dans les six mois précédant son quatrième anniversaire. Ensuite, il doit se voir renouvelé tous les deux ans.
En cas de vente d’un véhicule de plus de quatre ans, un contrôle technique datant de moins de six mois se dit exigé pour conclure la transaction. Lors de l’examen, plusieurs points sont vérifiés afin d’évaluer l’état général du véhicule.
Parmi eux figurent les freins, la direction, les suspensions, les feux, les pneumatiques, ainsi que les émissions polluantes. Depuis l’entrée en vigueur des normes européennes plus strictes, une attention particulière est accordée aux véhicules diesel.
Notamment avec la mesure des particules fines et des oxydes d’azote. Le contrôle technique peut aboutir à trois issues différentes et si aucune anomalie majeure n’est détectée, le véhicule est déclaré conforme et peut circuler librement.
En cas de défaillance majeure, une contre-visite est obligatoire dans un délai de deux mois après réparation des défauts signalés. Enfin, si des défaillances critiques sont constatées, le véhicule est immobilisé jusqu’à ce que les réparations soient faites.
De nouvelles règles en 2025
En 2025, le renforcement des normes environnementales continue d’impacter le contrôle technique. Des mesures plus strictes sur les émissions polluantes se disent appliquées, notamment pour les véhicules anciens et les motorisations diesel.
Une réforme prévoit ainsi l’entrée en vigueur du contrôle technique pour les deux-roues motorisés. Jusqu’ici exemptés, afin de renforcer la sécurité des motards et de limiter la pollution sonore et atmosphérique.
Le coût du contrôle technique varie selon les centres agréés et le type de véhicule. Mais il se situe généralement entre 75 et 100 euros pour une voiture particulière.
Une contre-visite engendre des frais supplémentaires, variant selon les réparations à vérifier. Face aux évolutions des réglementations européennes et à la transition écologique, le contrôle technique joue un rôle clé.
Dans le renouvellement du parc automobile et la réduction des véhicules polluants. Il s’inscrit ainsi dans une démarche globale de sécurisation et de modernisation du trafic routier en France.
Contrôle technique : les deux-roues en colère
Depuis le 15 avril 2024, les motos, scooters et autres deux-roues doivent obligatoirement passer un contrôle technique en France. Une obligation qui suscite une forte opposition parmi les motards et plusieurs acteurs du secteur.
Notamment en raison des coûts et des contraintes logistiques qu’elle implique. L’instauration du contrôle technique pour les deux-roues se dit vivement critiquée par les professionnels du secteur.
Dès le printemps 2025, les centres de contrôle devront obligatoirement acquérir un sonomètre. Un appareil permettant de mesurer le bruit des véhicules.
Le ministère impose des modèles spécifiques proposés par Muller Automotive, Capelec et AVL. Dont le coût avoisine 5 000 euros en France, un tarif jugé excessif par rapport à d’autres pays européens, où ces appareils se voient vendus jusqu’à dix fois moins cher.
En mars 2026, une nouvelle dépense viendra s’ajouter avec l’obligation d’acheter un célomètre. Un équipement complémentaire de mesure, dont le prix s’élève à plusieurs dizaines de milliers d’euros.
À cela s’ajoutent les frais de formation des contrôleurs et l’entretien du matériel. Ce qui représente un poids financier important pour des centres déjà fragilisés par des marges réduites.
Face à cette nouvelle réglementation, de nombreux motards expriment leur ras-le-bol. Et certains appellent même au boycott du contrôle technique.