Le contrôle technique sera à effectuer une fois par an pour tous les Français. Un coût financier qui pourrait en fragiliser certains.
Mis en place en 1992, le contrôle technique est une étape incontournable pour garantir la sécurité routière et maintenir un parc automobile en bon état. En 2025, les Français devront en réaliser un une fois par an.
Contrôle technique : un passage obligé pour tous
Le contrôle technique permet de vérifier que le véhicule est apte à circuler sans danger pour le conducteur et les autres usagers de la route. En France, les tarifs de cette prestation varient selon les centres.
L’État a laissé aux professionnels du secteur la liberté de fixer leurs prix. D’ailleurs, il existe plusieurs types de contrôles techniques : Le contrôle technique classique, obligatoire, concerne plus de 20 millions de véhicules chaque année.
En cas de défaillance majeure, une contre-visite se voit donc imposée pour s’assurer que les réparations ont bien été effectuées. Environ 20 % des véhicules doivent repasser cette inspection.
Le contrôle antipollution, réservé aux véhicules utilitaires, alterne avec le contrôle technique standard. Il se veut donc généralement plus rapide et moins coûteux.
La visite anticipée, exigée lors de la vente d’un véhicule, garantit que ce dernier se voit donc en état de circuler. Le contrôle doit dater de moins de six mois au moment de la transaction.
Le contrôle technique volontaire, réalisé à la demande du propriétaire, permet donc d’évaluer l’état d’un véhicule à un moment donné. Et ce, sans pour autant remplacer le contrôle obligatoire.
Une obligation pour circuler
En France, rouler avec un contrôle technique expiré expose l’automobiliste à des sanctions. La première visite doit être réalisée dans les six mois précédant le quatrième anniversaire de la mise en circulation du véhicule.
En cas de non-respect, la circulation est interdite. Toutefois, les forces de l’ordre peuvent faire preuve de tolérance si un rendez-vous est justifié.
Le non-respect de cette obligation entraîne une amende forfaitaire de 135 euros. Elle peut se voir réduite à 90 euros en cas de paiement rapide ou majorée jusqu’à 750 euros en cas de retard.
Les tarifs du contrôle technique varient fortement d’un centre à l’autre, pouvant aller de 60 à 120 euros pour une voiture essence. Cependant, certaines solutions permettent de réaliser des économies.
Le site CTeasy, lancé en 2016, propose ainsi chaque mois 8 coupons à 1 euro par centre partenaire, attribués via un tirage au sort. Pour tenter sa chance, il suffit de s’inscrire le 1ᵉʳ de chaque mois, entre 21 h la veille et 8 h 59 le jour J.
Et de sélectionner un centre participant. Si vous ne faites pas partie des gagnants, CTeasy propose également des réductions allant jusqu’à 48 %.
D’autres plateformes comme Simplauto et CT-Malin offrent donc aussi des remises intéressantes sur le contrôle technique. Grâce à ces initiatives, il est possible de faire des économies tout en respectant la réglementation et en garantissant la sécurité de son véhicule.
Contrôle technique : combien ça va vous coûter chaque année ?
Selon CNEWS, une nouvelle réglementation pourrait entrer en vigueur en 2025. Elle va donc imposer un contrôle technique annuel aux véhicules les plus anciens, contre tous les deux ans actuellement.
Cette mesure concernerait les voitures de plus de 10 ans, sans distinction de kilométrage ou d’usage. Ces modèles étant jugés plus susceptibles de présenter des défaillances.
L’objectif de cette réforme serait d’améliorer la sécurité sur les routes en garantissant un meilleur entretien des véhicules. Mais aussi de limiter leur impact environnemental.
Cette décision pourrait donc se voir influencée par une alerte du TÜV, l’organisme allemand chargé des contrôles techniques. Selon ses observations, 150 000 véhicules présentant des défauts dangereux circuleraient en Allemagne.
En grande majorité des modèles anciens. Face au vieillissement du parc automobile français, les autorités pourraient donc durcir la réglementation.
En France, l’âge moyen des véhicules ne cesse d’augmenter et s’établissait à 11,2 ans en septembre 2024. Pour un total de 39,3 millions de voitures en circulation.
Cette mesure pourrait donc pénaliser les automobilistes aux revenus modestes, déjà impactés par la hausse du prix des voitures neuves. Des assurances et des pièces détachées.
Le contrôle technique coûte actuellement entre 80 et 120 euros, sans compter d’éventuelles réparations. Une charge supplémentaire qui risque de peser lourd sur les budgets des conducteurs.