Franky Zapata est dans une situation un peu délicate. Les autorités françaises ont signifié à l’inventeur du Flyboard Air qu’il risquait la prison s’il volait à nouveau avec son engin révolutionnaire. Son appareil, non-homologué en France, est considéré comme un aéronef (drone).
Il y a moins d’un an, les Français de Zapata Racing avaient dévoilé leur Flyboard Air (voir la démonstration).
Pendant un essai il y a quelques jours, Franky Zapata a arrêté son activité. Convoqué par la gendarmerie, il déclare que les autorités françaises lui reprochent de « conduire un aéronef non-homologué au-dessus d’une agglomération, et sans permis ». Sa machine « a quitté le sol de plus de huit centimètres. C’est direct la prison ».
Le coup de gueule de l’inventeur du Flyboard Air
Dans un post diffusé sur son compte Facebook, Zapata a poussé un coup de gueule.
Il y a de très fortes probabilités que le flyboard air ne vole plus jamais en France
Je me suis retrouvé convoquer à la gendarmerie de l’air où l’on m’a informé que, si je volais de nouveau (que ce soit sur un terrain public ou privé), le procureur me mettrait en examen, avec à la clef des peines de prison. Avant de partir, ils m’ont fait une fiche de signalement au cas où je m’échapperai. Je me suis donc retrouvé avec prise d’empreintes, photos, et torse nu pour prendre en photo toutes mes cicatrices.
Bref. Voilà comment sont traités les innovateurs dans notre pays. Je vous laisse imaginer mon dégoût après avoir fabriqué made in France plus 10.000 flyboard.
Depuis la semaine dernière, je suis en contact avec les autorités compétentes où, bien sûr, personne ne se mouille. Donc aujourd’hui, aux dernières nouvelles, ils me mettraient peut-être en cage dans une zone semi-militaire ou bien sûr plus personne ne pourrait venir me voir ou me filmer. Bref, on disparaîtrait partiellement
Je sais que ça va faire plaisir à quelques rageux pitoyables mais c’est la réalité. Ils ont criaient plus fort !!
Alors que l’on nous fait des ponts d’or aux quatre coins du monde, je suis le mal venu dans mon propre pays !
Vous imaginez bien que je n’ai pas créé cette machine pour voler en cage!!!
J’ai juste la nausée du potentiel perdu pour mon pays.
Je vais être obligé avec le plus grand des regrets de certainement quitter la France.
C’est sûr que, s’ils font ça à chaque fois, on ne risque pas d’améliorer l’emploi en France !!!!
Je vais essayer de contacter le maximum de télés et de radios pour informer les Français.
En pleine élection, on verra bien si les medias nous suivront.
Honnêtement, je suis vraiment triste. J’aime mon pays. Je suis Français dans mon coeur, dans ma culture et dans mon âme.
Mais ma passion et mon besoin de liberté l’emportent.
La réaction de l’Iron Man de Marseille
Franky Zapata a accordé un entretien à des journalistes de France 3 Provence-Alpes.