Si vous comptez contracter un crédit immobilier en 2025, il y a de nombreuses choses à savoir, car les règles vont changer en janvier.
En 2024, le marché des crédits immobiliers en France est marqué par des dynamiques contrastées. Cela reflète les évolutions économiques et les politiques monétaires en cours, mais l’année 2025 sera sensiblement différente.
Les crédits immobiliers en France
Après une période de taux historiquement bas, l’augmentation progressive des taux d’intérêt amorcée en 2022 continue de se faire sentir. Cela impacte donc les emprunteurs et l’accessibilité à la propriété pour ceux qui veulent contracter un crédit immobilier.
En effet, les taux d’intérêt moyens pour un crédit immobilier oscillent entre 4 % et 5 % selon la durée du prêt. Un niveau inédit depuis plus d’une décennie.
Cette hausse résulte ainsi principalement des politiques de la Banque centrale européenne (BCE), ce qui vise donc à freiner l’inflation. Pour les acheteurs, cela se traduit par des mensualités plus élevées ou une réduction de leur capacité d’emprunt.
De nombreux ménages doivent ajuster leurs projets immobiliers en conséquence. Ces derniers optent ainsi pour des biens plus petits ou situés dans des zones moins prisées.
Face à ces défis, les banques adoptent des approches prudentes. Elles appliquent donc des critères d’octroi plus stricts, notamment en ce qui concerne le taux d’endettement, plafonné à 35 %, et la durée maximale des prêts, généralement limitée à 25 ans.
Cependant, certaines flexibilités demeurent pour les primo-accédants ou les projets écologiques. Dans le cadre des initiatives visant à promouvoir la transition énergétique.
Des aménagements sur l’année 2024
Pour compenser ces contraintes sur le crédit immobilier, des aides comme le Prêt à Taux Zéro (PTZ) restent disponibles. Et ce, bien que leur champ d’application ait été légèrement restreint.
Ce dispositif permet ainsi de financer une partie de l’achat sans intérêts. Sous conditions de ressources et pour des biens neufs ou anciens nécessitant des rénovations.
Malgré ces défis, l’immobilier demeure un investissement prisé en France, perçu comme un refuge face à l’instabilité des marchés financiers. En 2024, les emprunteurs sont donc invités à bien préparer leurs dossiers.
Mais aussi à négocier les meilleures conditions possibles avec les établissements bancaires pour réaliser leurs projets immobiliers. Dans un contexte plus complexe qu’auparavant.
Alors que l’année 2024 touche à sa fin, un regard dans le rétroviseur révèle des évolutions marquantes pour le marché du crédit immobilier. En janvier 2024, les taux moyens sur 20 ans s’établissaient à 4,20 %, après un pic à 4,5 % en décembre 2023.
Aujourd’hui, en décembre 2024, les emprunteurs bénéficient d’une baisse significative. Avec des taux moyens ramenés à 3,23 %, selon le courtier Meilleurtaux.
Voici ce qu’il faut savoir sur le crédit immobilier en 2025
En 2025, selon Vousfinancer, un emprunteur avec une mensualité de 1 500 € sur 20 ans peut aujourd’hui emprunter 20 000 € de plus. Soit une hausse de capacité d’emprunt de près de 10 %.
Sur 25 ans, ce gain atteint même 30 000 € en seulement 12 mois et plusieurs facteurs expliquent cette baisse continue. Pour séduire de nouveaux clients, notamment les primo-accédants, les banques rivalisent d’offres compétitives.
Début décembre 2024, la Banque centrale européenne a abaissé ses taux directeurs pour stimuler la croissance. Alors que l’inflation en Europe est contenue à 2,3 %.
Certains experts anticipent d’ailleurs de nouvelles baisses en 2025. Le taux auquel l’État emprunte se voit passé de 3,54 % en juillet à 2,9 % en décembre, ce qui offre aux banques plus de marges pour proposer des crédits à des conditions avantageuses.
Selon Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer, les taux pourraient descendre sous la barre des 3 %. Et ce, dès le premier trimestre 2025.
« Les banques, grâce à la baisse des taux de la BCE, disposent de marges suffisantes pour continuer à prêter et à ajuster leurs conditions à la baisse. Cette tendance pourrait permettre d’atteindre des moyennes à 3 % en février ou mars », apprend-on.
« Les banques sont unanimes : elles souhaitent relancer la production de crédits immobiliers et attirer de nouveaux emprunteurs. Des dossiers avec des taux sous les 3 % pourraient bientôt être monnaie courante », ajoute le porte-parole de Meilleurtaux.