La prime de pénibilité a récemment fait son apparition. Elle permet à certains travailleurs d'obtenir de l'argent, mais sous conditions.
En France, de nombreuses primes sont attribuées aux salariés selon différents critères. En 2015, une nouvelle appelée prime de pénibilité a été instaurée, et elle est accordée sous critères.
Tout savoir sur la prime de pénibilité
La prime de pénibilité se définit comme une allocation versée aux travailleurs exposés à des conditions de travail difficiles ou dangereuses. Et ce, pour compenser les risques pour leur santé.
En France, cette dernière a fait l’objet d’une introduction en 2015 dans le cadre de la réforme des retraites. Son objectif est de reconnaître et de prendre en compte les situations de travail éprouvantes sur le plan physique ou psychique.
Les critères d’éligibilité à la prime de pénibilité se veulent définis par la loi. Ils comprennent notamment l’exposition à des facteurs de risques professionnels tels que les postures contraignantes, les manutentions manuelles de charges.
Mais aussi les vibrations mécaniques, les agents chimiques dangereux, les températures extrêmes, le bruit. Les personnes qui travaillent la nuit en sont aussi éligibles.
Ceux qui effectuent un travail dit répétitif peuvent aussi en profiter. Ainsi, les salariés concernés doivent donc se voir exposés à ces facteurs de manière habituelle et soutenue dans le cadre de leur travail.
Des critères à respecter
Ces derniers doivent aussi avoir accumulé un certain nombre de points. Comme le précise le média Actualité-News, ces derniers peuvent donc varier en fonction de la durée et de l’intensité de l’exposition à chaque facteur de risque pour bénéficier de la prime.
La prime de pénibilité peut se voir versée sous différentes formes, selon les accords collectifs. Ou bien les conventions collectives de chaque secteur d’activité.
Pour les salariés éligibles, elle peut être un complément de salaire mensuel, une indemnité ponctuelle. Ou encore un abondement du compte personnel de prévention de la pénibilité (C2P).
Le montant de la prime varie donc en fonction de plusieurs paramètres. Tels que la gravité de l’exposition aux risques, la durée de l’exposition, et les modalités de versement définies par l’employeur ou les partenaires sociaux.
Les entreprises ont donc l’obligation de prendre en compte la pénibilité au travail. Et de mettre en place des mesures de prévention pour protéger la santé et la sécurité de leurs salariés.
D’ailleurs, les entreprises concernées doivent également informer et former leur personnel sur les risques professionnels. Mais aussi les moyens de les éviter ou de les réduire.
Des droits pour les salariés
Le code du travail se dit très clair au sujet de la prime pénibilité. En effet, le 1ᵉʳ janvier 2018, le gouvernement a identifié six critères de pénibilité, incluant le travail dans des conditions de températures extrêmes, en milieu dit hyperbare.
Mais aussi les équipes alternantes, impliquant des mouvements répétitifs à un rythme contraignant dans un environnement bruyant ou de nuit. Toutefois, ces critères ne suffisent pas à eux seuls à définir la pénibilité.
En effet, cette dernière dépend également de la durée et de la fréquence de l’exposition. Par exemple, pour le travail de nuit, la prime de pénibilité est généralement accordée aux travailleurs qui exercent exclusivement la nuit, avec une fréquence dépassant souvent 100 nuits par an.
Environ 10 millions de salariés en France se disent concernés par des emplois pénibles, selon l’Observatoire des inégalités. La plupart de ces emplois sont manuels et comprennent des professions telles que les agriculteurs, les aides-soignants en gériatrie.
Mais aussi les bagagistes en zone aéroportuaire, les démineurs, les manutentionnaires, les ouvriers dans divers secteurs tels que la chambre froide, les turbines, le bâtiment. Les pêcheurs en haute mer et les plongeurs se voient aussi concernés.
Lorsqu’un poste de travail se veut officiellement qualifié de pénible, l’employeur a plusieurs obligations légales, telles que garantir la sécurité et le bien-être des travailleurs. En parallèle, le salarié a droit à une compensation financière sous forme de prime de pénibilité.