Decathlon se retrouve au coeur d'une énorme polémique à cause d'une affaire jugée "profondément cruelle" !
Depuis quelques jours, Decathlon fait face à un énorme bad buzz. De nombreuses pétitions ont d’ailleurs vu le jour contre la firme. La raison ? Cette dernière vend des petits poissons pour la pêche au vif. Un acte de cruauté selon plusieurs associations.
« Ils seront ainsi transpercés vivants avec un hameçon »
Dans les magasins Decathlon, il est possible de trouver de nombreux articles pour le sport. Mais dans le rayon pêche de certaines boutiques, une chose a retenu l’attention de plusieurs clients.
L’enseigne a mis en vente des petits poissons vivants qui servent d’appâts de pêche au vif. Plusieurs magasins sont pointés du doigt en France. C’est le cas de Saint-Nicolas-de-Redon, en Loire-Atlantique, et de Beauvais, dans l’Oise.
Les pétitions ont d’ailleurs récolé plus de 17 000 et 15 000 signatures. Elles dénoncent : « Decathlon vend des poissons destinés à servir d’appâts vivants pour la pêche de loisir ».
Avant d’alerter : « Ils seront ainsi transpercés vivants avec un hameçon pour piéger un poisson plus gros. Cette technique est appelée pêche au vif. Les poissons peuvent agoniser pendant des heures. Quelle cruauté ! ».
Et de préciser : « L’aquarium du Decathlon de Beauvais est minuscule. Il ne correspond pas aux besoins et au bien-être des poissons ». La pétition a alors détaillé tous les soucis liés à ce petit aquarium.
Decathlon dans le viseur des associations
Elle a indiqué : « Surpopulation entraînant du stress et des comportements agressifs pouvant aller jusqu’au cannibalisme. Impossibilité de se cacher et de réaliser leurs comportements naturels ».
Mais aussi : « Ennui et stress du fait de l’absence d’enrichissement, lumière trop agressive. Brouhaha du magasin, etc. De plus, la densité élevée de poissons a également un impact sur la qualité et la saleté de l’eau ».
L’éthologue et vulgarisatrice scientifique qui a réalisé cette pétition contre Decathlon a d’ailleurs rappelé que les poissons restaient des « êtres sensibles et intelligents ». Mais ce n’est pas tout.
Elle a indiqué que les poissons ne pleuraient pas et ne criaient pas. Mais cela ne signifie pas qu’ils ne ressentent rien. pour appuyer ses propos, elle a expliqué : « De nombreuses études scientifiques ont prouvé leur capacité à ressentir la douleur et la peur ».
C’est pour cette raison que l’association Paris animaux zoopolis (PAZ) a demandé aux magasins de ne plus vendre des poissons pour la pêche au vif. La firme a alors pris la parole face à cette polémique qui prend de plus en plus d’ampleur.
La décision du groupe
Decathlon a expliqué que cette méthode reste « ancestrale et légale », rapporte Ouest France. Par la suite, le magasin a révélé à la radio locale qu’elle allait s’engager « dans la promotion et la distribution de leurres de plus en plus qualitatifs, qui remplaceront progressivement les vifs« .
En revanche, c’est un changement qui ne va pas se faire « immédiatement ». L’enseigne a révélé qu’elle allait « vendre encore des vifs et prendre le temps de convertir à la pêche au leurre ».
Le groupe affirme tout de même : « Decathlon cesse brutalement de vendre des vifs, les habitués de cette pratique s’en procureront par d’autres circuits moins engagés dans l’évolution vers la pêche au leurre ».
Dans une interview accordée à France Bleu, Amandine Sanvisens, co-fondatrice de PAZ a révélé : « Aujourd’hui, il y a un consensus scientifique sur le fait que les poissons restent des animaux doués de sensibilité, qui ressentent la douleur, la peur, des émotions ».
Reste à savoir si Decathlon décidera de prendre une décision assez rapide au sujet de cette polémique. Affaire à suivre donc !