Le démarchage téléphonique est devenu un fléau en France. Certaines fois, les personnes au bout du fil raccrochent après avoir décroché...
Recevez-vous des appels téléphoniques fréquents de la part de fournisseurs d’énergie ou autre ? Parfois, il arrive que ces conseillers raccrochent lorsque vous avez décroché, mais alors, comment expliquer ce nouveau type de démarchage téléphonique ?
Un démarchage téléphonique incessant
Ce phénomène de démarchage téléphonique gagne du terrain. D’ailleurs, il devient de plus en plus irritant, car il touche un grand nombre de Français.
Le démarchage téléphonique, bien que gênant, reste légal pour les entreprises commerciales. En effet, elles ont le droit de contacter des clients pour proposer leurs services.
Selon un sondage de l’UFC-Que Choisir en 2023, environ 75 % des Français sont victimes de démarchage, dont 38 % quotidiennement. De plus, près de 49 % reçoivent au moins un SMS de démarchage chaque semaine.
Un phénomène en nette progression ces 12 derniers mois. Ce démarchage est souvent perçu comme du harcèlement, suscitant des frustrations chez les ménages.
D’après les estimations, 97 % des Français trouvent ces appels extrêmement agaçants. Toutefois, certaines protections se mettent donc en place pour donner un cadre légal.
Depuis le 1ᵉʳ mars 2023, de nouvelles règles encadrent le démarchage téléphonique. Et les entreprises qui ne les respectent pas s’exposent à des sanctions.
Des sanctions pour les démarcheurs harceleurs
Depuis le 1ᵉʳ janvier 2023, les sociétés de démarchage ne peuvent donc plus utiliser des numéros commençant par 06 ou 07. Elles doivent donc désormais utiliser des numéros spécifiques et respecter des horaires stricts, entre 10 h et 13 h, puis de 14 h à 20 h.
Par ailleurs, l’État a ainsi renforcé la lutte contre le démarchage abusif en France. Avec une moyenne de 4 appels par semaine subie par les Français selon UFC-Que Choisir.
Ce qu’il ne faut pas faire face au démarchage Si vous êtes régulièrement harcelé par ces appels, il y a des erreurs à éviter. Par exemple, il est déconseillé de raccrocher brusquement, car cela risque de provoquer un rappel immédiat.
Il se veut donc préférable d’adopter une approche plus astucieuse pour éviter d’être rappelé. Comme vous inscrire sur la liste Bloctel par exemple.
Les démarcheurs se voient ainsi dans l’obligation de ne pas contacter les personnes inscrites sur cette liste. Et ce, sous peine de recevoir une amende de 75 000 euros pour une personne physique et jusqu’à 375 000 euros pour une personne morale.
De plus, les entreprises qui contactent les consommateurs en dehors des horaires autorisés ou qui utilisent des numéros non conformes peuvent donc également se voir sanctionnées. Les appels doivent provenir de numéros spécifiques, tels que 0162, 0270.
Ce nouveau démarchage téléphonique fait des ravages
Les arnaques téléphoniques ne cessent de se diversifier. D’ailleurs, une nouvelle méthode particulièrement sournoise, le wangiri, fait son apparition en France.
Ce terme japonais signifie littéralement sonner et raccrocher. Il décrit ainsi une escroquerie qui exploite la curiosité naturelle des victimes.
L’arnaqueur passe un appel bref à sa cible, ne laissant qu’un appel en absence. Intriguée par ce numéro inconnu, la victime se dit tentée de rappeler, sans se douter qu’il s’agit d’un numéro surtaxé.
Chaque seconde passée en ligne augmente ainsi la facture, au bénéfice des escrocs. Cette technique se veut particulièrement rentable pour les fraudeurs, car elle peut se voir automatisée à grande échelle.
Les numéros utilisés proviennent souvent de l’étranger, notamment de certains pays africains, ce qui complique les recours judiciaires. Heureusement, des opérateurs comme Orange, Bouygues Telecom ou SFR disposent de mécanismes pour bloquer ces appels en masse.
Le wangiri s’inscrit ainsi dans une tendance croissante des arnaques téléphoniques. Dans ce contexte, il se veut donc essentiel de rester vigilant.