Dans les quartiers traditionnellement « homosexuels », les voisins hétérosexuels semblent soutenir les LGBT+. Pourtant, une étude révèle que derrière cet appui, ils cachent des formes subtiles de discrimination. L’analyse faite par l’Université de la Colombie-Britannique, publiée dans la revue City and Community en parle davantage.
Une hypocrisie bien cachée
L’étude a révélé que les habitants hétéros des « gaybourhoods » pensent et agissent de manière contradictoire. Selon leur dire, ils soutiennent les gays et leurs droits. Mais leurs actes et faits prouvent le contraire.
Pendant l’analyse, 53 hétérosexuels des gaybourhoods nommés Andersonville et Boystown de Chicago ont été interviewés. Les résultats de l’examen sont clairs. Les hétéros affirment toujours soutenir les gays mais leurs actions n’étaient pas en accord avec leurs paroles.
Certaines des personnes interviewées disaient que les gays n’étaient tout simplement pas contents de voir leurs visages. D’autres prétendaient que les LGBT+ n’appréciaient pas l’installation des hétéros dans leurs quartiers. En quelque sorte, c’est un racisme inversé. Elles qualifiaient de « ségrégationnistes » et d’« hétérophobes » les gays.
Quelques dires…
Amin Ghaziani est un concepteur de cette idée de recherche et professeur agrégé de sociologie à l’Université de la Colombie-Britannique. D’après lui, le fait que les administrations aient accepté l’égalité du mariage ne signifie pas qu’il n’y a plus de lutte pour les droits des homosexuels. Les préjugés et la discrimination resteront toujours inévitables.
Cet auteur a déduit de son étude que la source du problème reste la déconnexion dans les mots et l’action des hétérosexuels et non des gays.
Les personnes questionnées affirment cependant qu’elles souhaitent que tout le monde « s’entende ». Toutefois, cette envie implique que les gaybourhoods sont des illusions où chacun peut s’épanouir, plutôt que des lieux où une petite poignée de personnes peuvent trouver un apaisement à la discrimination et à l’isolement social.