Les tarifs du gaz vont encore augmenter. En effet, une nouvelle taxe va grimper ce qui va avoir une répercussion sur les prix pratiqués.
En 2023, les tarifs du gaz ont peiné à redescendre, ce qui a ajouté une pression financière considérable sur les ménages. Et l’année 2025 ne sera pas mieux.
Le prix du gaz a augmenté en 2024
L’année dernière, la commission de régulation de l’énergie (CRE) a expliqué que les prix élevés sont en partie dus aux stratégies commerciales des fournisseurs. « Les fournisseurs construisent librement leurs offres en fonction de leurs conditions ».
Et ce n’est pas tout la CRE a ajouté qu’ils sont donc « libres de leurs choix commerciaux, mais aussi des conditions contractuelles qu’ils proposent ».
En novembre dernier, déjà, les tarifs du gaz ont continué d’augmenter. Le prix du kilowattheure (kWh) pour « eau chaude et cuisson » est passé de 0,093 euro à 0,098 euro, une hausse qui n’est pas passée inaperçue.
Le dernier baromètre du Médiateur national de l’énergie (MNE) se veut donc alarmant. « 70 % des Français ont constaté une augmentation de leurs factures. 80 % des foyers réduisent leur utilisation de chauffage en hiver ».
De plus, « 31 % des consommateurs, notamment les moins de 35 ans, peinent à régler leurs factures ». Une précarité énergétique alarmante selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).
Près de 12 millions de Français souffrent de précarité énergétique. Cette situation pourrait empirer, car les tarifs sont appelés à grimper davantage.
Un coût élevé de l’entretien du réseau de distribution
Un des facteurs contribuant à cette hausse est le coût élevé de l’entretien du réseau de distribution de gaz. Avec ses 200 000 km de canalisation, ses stations de détente et ses infrastructures, la maintenance du réseau coûte 1,8 milliard d’euros par an.
Un montant directement répercuté sur les factures. La diminution du nombre d’abonnés, en baisse de 9 % en deux ans, accentue les charges pour les clients restants.
Selon la CRE, ces derniers devront donc payer encore plus à partir de juillet 2024. Avec une augmentation des frais d’entretien estimée à +30 % après quatre années de stabilité.
RMC rapporte que cette hausse se traduira par une augmentation de 6,3 % pour le chauffage. Une hausse de 11,3 % pour l’eau chaude, soit environ 57 euros supplémentaires par an pour une personne se chauffant au gaz.
Ces hausses risquent de réduire davantage le nombre de consommateurs. Avec une prévision de 150 000 clients en moins chaque année.
À plus long terme, la consommation de gaz en France pourrait chuter de 50 % ou plus d’ici à 2050. Selon la CRE. Face à ces perspectives, les ménages sont contraints de faire des choix difficiles pour limiter leur consommation.
Le prix du gaz devrait augmenter en 2025
Alors que l’hiver s’installe progressivement en France et que les chauffages reprennent du service, les factures de gaz continuent d’alourdir le budget des foyers. Environ 11 millions de ménages utilisent cette énergie au quotidien, non seulement pour se chauffer.
Dès janvier 2025, l’État prévoit de multiplier par quatre le taux de TVA appliqué à l’abonnement de gaz. Cette mesure vise à aligner la législation française sur les exigences de l’Union européenne. Une facture qui se complique.
À partir du 1ᵉʳ janvier, la TVA sur l’abonnement passera uniformément à 20 %. Si le prix du gaz au kWh diminue en 2025, cette hausse de TVA pourrait se compenser par une réduction du coût de la consommation.
Cependant, rien n’est garanti, et pour de nombreux ménages dont le contrat arrive à échéance, la situation pourrait s’aggraver. Les prix de base des abonnements ont déjà considérablement augmenté.
Ce qui rend donc les perspectives peu encourageantes. En résumé, cette hausse de la TVA, bien qu’imposée par des obligations européennes, représente une nouvelle charge pour les ménages français.
Avec un contexte énergétique incertain et des factures toujours plus lourdes, le début d’année s’annonce donc compliqué pour de nombreux foyers. L’année 2025 s’annonce donc déjà compliquée.