Earthlight VR est, comme son nom l’indique, un dispositif utilisant la réalité virtuelle afin de transporter son utilisateur dans un Espace virtuel des plus crédibles. Il pourrait être disponible courant 2016 sur les plateformes compatible avec l’Oculus Rift et le Playstation VR. Êtes-vous prêt à vivre un scénario digne du film Gravity réalisé par Alfonso Cuaron ?
La tête dans les étoiles et les pieds sur Terre
Votre mission, si vous l’acceptez, sera de réparer une vanne qui fuit. Échelon après échelon, vous vous déplacerez le long de la Station Spatiale Internationale. Vous pourrez admirer la Terre, et si vous vous retournez vous pourrez apercevoir le bout de la Station et l’Espace s’étendant à perte de vue. Le moindre faux pas pourrait bien vous être fatal.
Ceci est le résumé de l’expérience hors du commun proposée actuellement par le Melbourne Convention Center (Australie). Vous n’êtes pas en orbite autour de la Terre, mais bien dans la cabine du dispositif Earthlight. Celui-ci a été développé par l’entreprise Opaque Media Group (OMG) basée elle aussi à Melbourne. Ses concepteurs ont suivi scrupuleusement les conseils de la NASA afin que l’expérience proposée soit la plus proche possible de la réalité.
Earthlight est un simulateur spatiale à la 1 ère personne où l’utilisateur enfile la combinaison d’un astronaute de la Station Spatiale Internationale. Près de 431 kilomètres au dessus du sol, les joueurs peuvent admirer la beauté de la Terre, enfermés dans leur inconfortable et imposante combinaison spatiale.
Proposant l’expérience la plus réaliste à ce jour, ce programme en réalité virtuelle vous téléporte directement au sein de la Station Spatiale Internationale. Earthlight démontre les limites de ce qu’il est visuellement possible de faire en utilisant un casque de réalité virtuelle orienté grand-public.
Norman Wang, chef de projet en charge d’Earthlight a déclaré :
« Sur les quelques 7 milliards de personnes vivant sur Terre, et en prenant en compte les milliards d’autres qui ont disparu au fil du temps, seules 536 personnes ont voyagé dans l’espace. »
« Nous voulons que les gens puissent vivre une expérience exceptionnelle et ressentent ce que peut ressentir tout astronaute. »
10 minutes en apesanteur
Lors d’une séance de 10 minutes, l’utilisateur est donc chargé de réparer une vanne de la Station Spatiale Internationale. Lorsque celui observe ses mains au travers du casque de réalité augmentée et alors qu’il tente d’effectuer les réparations nécessaires, il constate avec étonnement que ses mains sont couvertes pas d’imposants gants blancs et que le reste de son corps est enfermé dans une combinaison spatiale. Là encore, ce procédé pouvant paraître anodin renforce énormément son immersion.
Si sa vision périphérique est plutôt limitée, cela est évidemment voulu et permet de simuler le port d’un casque d’astronaute. Norman Wang a d’ailleurs précisé que les combinaisons spatiales standards entravaient énormément les mouvements des astronautes et les empêchaient de regarder vers le bas. Se déplacer en longeant péniblement la station spatiale internationale n’aura jamais été aussi éprouvant. Chaque geste compte et on prend rapidement conscience des risques bien réels d’une telle entreprise.
Lorsque la vanne éclate, vous êtes propulsé dans l’espace façon Sandra Bullock dans le film Gravity et un sentiment de vertige et d’oppression vous étreint alors. Votre « retour sur Terre » s’annonce des plus délicats après ce petit voyage virtuel.
Une projet très compliqué à mettre en place
Cette expérience numérique novatrice a été particulièrement compliquée à mettre en place pour ses concepteurs australien. Opaque Media Group a du étudier longuement plans de l’ISS ainsi que des centaines de photos fournies par la NASA afin que le résultat visuel soit le plus réaliste possible. La société a développé ses propres outils de Réalité Virtuelle (VR) et a construit sa simulation autour du moteur graphique Unreal Engine 4. OMG a étudié en détail les mouvements des astronautes et a souvent consulté les experts de la NASA afin que l’expérience dispensée soit réaliste et inoubliable.
Norman Wang a précisé que son équipe développait actuellement du nouveau contenu à destination du projet Earthlight VR. Il a notamment expliqué que l’une des séquences, actuellement en phase de test, permettrait à l’utilisateur de vivre l’entrainement des astronautes à la vie en apesanteur.
Question périphériques, vibrations et retour haptique, Wang a expliqué :
« Nous voulons utiliser le retour haptique et un système de vibrations perfectionné afin que l’illusion soit parfaite. Par exemple, lorsque la main courante ou les échelons se trouvent en dehors de votre champ de vision, vous serez avertis par un système de vibrations lorsque vous rentrerez en contact avec elle. »
Le studio Opaque Media Group a également proposé à la NASA d’utiliser son programme afin de former son personnel, mais selon Wang, l’agence spatiale américaine dispose déjà de systèmes de formations développés en interne et extrêmement perfectionnés. Selon lui, Earthlight VR pourrait tout de même avoir une utilité lorsqu’il s’agit de se familiariser avec la disposition de la Station Spatiale Internationale et le placement de ses différents poignées ou boutons. Pour l’heure, on ne sait pas si des employés de la NASA ont effectivement essayé le simulateur conçu par OMG.
Norman Wang conclut :
« Je n’ai jamais rencontré une seule personne qui ne souhaiterait pas se rendre dans l’espace. »
« Je pense que c’est le rêve de beaucoup de gens. »
Un lancement « grand-public » prévu courant 2016
L’objectif est clair, OMG espère que Earthlight VR sera disponible pour le grand public courant 2016 et compatible avec les périphériques HTC Vive, Oculus Rift et Playstation VR. Voila donc un bon moyen de vivre une expérience spatiale inoubliable sans dépenser des sommes considérables. Wait and See.
Découvrez aussi Apollo 11 VR, un projet similaire compatible avec l’Oculus Rift qui vous propose de revivre cette célèbre mission spatiale à destination de la Lune, The Void, le parc à thème qui vous propose des expériences inoubliables en réalité virtuelle ou encore ce projet amateur basé sur l’Univers Stars Wars.