L'eau du robinet n'est pas toujours propre à la consommation. En effet, dans cette région de France, il est déconseillé de la boire.
De nombreux Français préfèrent l’eau du robinet à celle en bouteille, souvent pour des raisons économiques ou de goût. Cependant, cette habitude est de plus en plus remise en question par des experts…
Une eau du robinet pas si propre que ça ?
La présence de substances potentiellement dangereuses, comme les nitrates, le plomb, le chlore ou encore le calcaire, se trouvent dans l’eau du robinet. La qualité de cette dernière se veut donc sous surveillance.
Pourtant, le Syndicat des eaux d’Île-de-France) souligne que, bien que 20 % des nitrates consommés proviennent de l’eau potable (contre 80 % par les aliments, principalement les légumes), la qualité de l’eau reste globalement conforme aux normes françaises.
Mais, certaines analyses régionales révèlent des dépassements préoccupants. Par exemple, des taux de pesticides atteignant 8,35 µg/L ont fait l’objet d’un relevé dans certaines communes, bien au-delà de la limite de 3 µg/L fixée par le ministère de la Santé.
La ville de Thuel illustre par exemple ce problème. Une contamination due à des métabolites de pesticides issus de la culture de betteraves a conduit la préfecture à restreindre l’usage de l’eau potable pour la consommation alimentaire.
De plus, une étude récente de l’Anses a ainsi détecté des traces de solvants, de pesticides interdits. Et même de résidus d’explosifs dans l’eau du robinet de près de 40 villes françaises.
Les experts restent donc divisés sur l’impact de ces contaminations. Selon le Dr Frédéric Saldmann, cardiologue, le risque sanitaire est minime grâce aux contrôles rigoureux et aux traitements efficaces (ozone, charbon actif, chlore, rayons UV).
L’eau du robinet dans cette région de France impropre à la consommation
À l’inverse, Julie Mendret, spécialiste en traitement de l’eau, estime que ces substances, même en faibles quantités, posent un risque sur le long terme. Notamment en cas d’exposition chronique.
La qualité de l’eau potable se veut donc actuellement dégradée dans plusieurs communes de Seine-Maritime. Et elle touche environ 4 220 habitants.
L’alerte a été donnée par l’Agence régionale de santé (ARS) Normandie, qui a publié un communiqué le mardi 19 novembre 2024. Les communes concernées.
Certaines villes se disent donc totalement impactées. Anneville-sur-Scie, Aubermesnil-Beaumais, Bois-Robert, Le Catelier, Les Cents-Acres, La Chapelle-du-Bourgay. Mais aussi la Chaussée, Cropus, Notre-Dame-du-Parc, Sainte-Foy, Saint-Honoré, se disent concernées.
La commune de Val-de-Scie Cressy se veut aussi impactée. Certaines villes se voient ainsi partiellement impactées, comme Heugleville-sur-Scie, Guerrots et Longuetuit.
Une contamination de l’eau du robinet
Selon l’ARS, la pollution se veut due à la contamination d’un réservoir d’eau enterré par des eaux de ruissellement. Ces dernières, chargées en particules d’argile et de limon, proviennent donc de l’érosion des sols après de fortes pluies.
Ce phénomène accroît ainsi le risque de contamination microbienne, précise l’autorité sanitaire. De nombreuses recommandations ont donc été données pour les habitants.
La préfecture rappelle que l’eau du robinet se voit impropre à la consommation et ne doit pas se voir utilisée pour plusieurs usages. La boisson, le lavage des dents, la toilette des nourrissons, la préparation des aliments, la fabrication de glaçons.
Elle reste donc toutefois utilisable pour d’autres usages, tels que la toilette (douche) et les WC. L’ARS a donc assuré que le retour à une situation normale devrait être rapide.
Mais elle insiste sur la nécessité de respecter les consignes jusqu’à nouvel ordre. Les habitants doivent donc rester attentifs aux informations transmises par les autorités locales et l’exploitant du réseau.