Alors que le prix de l'électricité a grimpé, les différents fournisseurs se sont mis d'accord pour empêcher d'augmenter les tarifs.
L’électricité ne va pas augmenter de sitôt. Après une hausse significative au cours des derniers mois, les différents fournisseurs semblent avoir trouvé un terrain d’entente pour geler toute augmentation.
L’électricité, une augmentation significative
Au cœur de l’été, de nombreux clients de différents fournisseurs d’électricité ont vu leurs factures tripler. Ces dernières peuvent d’ailleurs s’élever à plusieurs milliers d’euros.
En 2022, les prix de l’électricité ont augmenté que de 4 %. Une hausse qui n’a pas progressé, grâce au bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement de Jean Castex.
Depuis 2007, le marché de l’électricité a fait ainsi fait l’objet d’une ouverture à la concurrence. Depuis, EDF n’a donc plus le monopole de la fourniture d’électricité sur le territoire.
Pour leur abonnement d’électricité, les ménages peuvent ainsi choisir entre deux types de fournisseurs d’électricité. Ils peuvent, bien entendu, avoir recours au fournisseur historique EDF et Engie, mais aussi les ELD (Entreprises locales de distribution).
Ces derniers commercialisent donc ces tarifs dans certaines zones spécifiques. Les fournisseurs d’électricité alternatifs continuent ainsi d’envahir le marché depuis plusieurs années. Il faut dire que ces derniers proposent ainsi des prix compétitifs.
Les prix de l’électricité en nette augmentation
Depuis le début de l’année, les prix de l’électricité ont donc augmenté de manière significative. Cet été, le prix de l’électricité a ainsi bondi de 10% au 1ᵉʳ août 2023.
Cela est dû aux tarifs réglementés de vente de l’électricité (TRVE). Toutefois, le gouvernement précise que « le bouclier tarifaire continuera de prendre en charge la protection des Français à plus du tiers de leur facture, de l’ordre de 37% de la facture de l’électricité, contre 43% actuellement ».
En effet, le bouclier tarifaire pour l’électricité a donc permis de limiter l’augmentation des tarifs à 15% au 1ᵉʳ février 2023. Mais alors, les prix de l’énergie vont-ils exploser l’année prochaine ?
C’est ce qu’a fait entendre la Commission de régulation de l’énergie (CRE) lors d’une conférence de presse le 14 septembre dernier. Sa présidente, Emmanuelle Wargon, l’avait d’ailleurs plus ou moins évoqué.
« On sera dans une zone de 10-20%, en gros », a-t-elle fait savoir, avant de modifier ses propos et avancer une hausse de « 10% maximum ». Un pourcentage que le ministre de l’Économie avait également envisagé au mois de septembre dernier.
Vers une harmonisation du tarif de l’électricité
EDF et le gouvernement français vont-ils réussir à se mettre sur un terrain d’entente ? Le 14 novembre dernier, EDF et l’État ont annoncé la signature d’un accord sur un nouveau mécanisme de régulation des prix de l’électricité.
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, et Luc Rémont, PDG d’EDF, ont donc mis en place un nouveau mécanisme de régulation des prix. Ce dernier se veut voué à remplacer l’Arenh.
Ce dernier permet d’encadrer les prix, définissant ainsi un prix de référence, fixé à 70 euros/mégawattheure (MWh). Et un prix plafond à 110 euros/MWh.
« L’ancienne régulation ne portait que sur une partie de la production nucléaire d’EDF soit un tiers », a ainsi fait savoir le ministre de l’Économie et des Finances. Ce dernier a ainsi expliqué qu’« avec l’Arenh, 100 TWh se voulaient négociés durement chaque année. Dans un système qui paraît un peu daté. Tout le reste de la production était exposé au marché. Cette fois, l’accord va couvrir l’intégralité de la production nucléaire d’EDF ».
Les nouveaux tarifs de l’électricité ne devraient donc pas tardé à être fixé. Prochainement, en cas de flambée des prix sur les marchés de l’électricité, l’État prélèvera les revenus générés au-delà de ce plafond pour financer des aides destinées à réduire la facture des consommateurs.