Elle veut s'offrir un sourire parfait et sa vie vire au cauchemar

Une femme qui souhaitait avoir un sourire parfait a décidé de lancer l'alerter sur le danger d'un dispositif très populaire !

Dans une interview accordée à Sept à Huit Life sur TF1, une femme a raconté le cauchemar qu’elle avait vécu à cause d’un dispositif très populaire qui promet un sourire parfait. Elle s’est livrée sur les dangers de ces fameux produits qui vendent du rêve.

Un désir du sourire parfait qui vire au cauchemar

En France, une personne sur dix porte des gouttières dentaires, un marché en pleine expansion. En revanche, les orthodontistes traditionnels voient aujourd’hui leur domaine concurrencé par des plateformes en ligne telles que DrSmile, Bicorrect ou Alignae.

Ces entreprises promettent un suivi à distance grâce à l’intelligence artificielle. Cela permet ainsi de rendre les traitements plus pratiques et accessibles financièrement. Et pour cause, les clients n’ont pas besoin de se déplacer régulièrement en cabinet.

En revanche, les témoignages comme celui de Victoria, une jeune femme de 27 ans, révèlent l’envers du décor. Alors qu’elle souhaitait avoir un sourire parfait, cette dernière a décidé de faire appel à DrSmile. Il s’agit du leader du marché en France.

Pour financer ce traitement, elle n’a pas hésité à faire un emprunt de 2900 euros. Le protocole proposé est simple. Les patients doivent envoyer chaque mois des photos de leurs dents via une application, où des algorithmes et des employés non diplômés en médecine analysent l’alignement.

Si aucun problème n’est détecté, les patients passent à la gouttière suivante. Malheureusement, pour Victoria, l’expérience a fini par virer au cauchemar. Comme elle le souligne auprès de Sept à Huit : « J’ai commencé à avoir les gencives très rouges, très irritantes ».

« Ces sociétés ne se soucient que de la cosmétique »

Et de préciser : « J’avais juste à passer ma langue dessus pour que je sente comme si c’était brûlé. Ça me faisait très mal ». Pire encore, ses dents se mettent à bouger comme des dents de lait. Elle décrit des gouttières imbibées de sang et une peur constante de perdre ses dents.

Malgré ses douleurs, Victoria suit le traitement jusqu’au bout. Il faut dire qu’elle espérait toujours obtenir le sourire parfait. Mais après six mois, le résultat escompté n’est clairement pas au rendez-vous. Malgré ses nombreux appels et messages, DrSmile serait resté muet.

« Je me sens arnaquée et laissée comme ça sur le côté. Sans solution, sans traitement. Et sans dents alignées, toujours », a avoué la principale intéressée. Celle qui souhaitait un sourire parfait n’a pas du tout eu ce qu’elle souhaitait.

Victoria alors décidé de consulter un orthodontiste, Clément Rivière. Ce dernier lui conseille d’arrêter immédiatement les gouttières pour éviter un déchaussement irréversible de ses dents. Selon lui, ces plateformes privilégient l’esthétique sans tenir compte des aspects fondamentaux de l’orthodontie.

Il a assuré à nos confrères de Sept à Huit Life : « Ces sociétés ne se soucient que de la cosmétique. Elles ne se soucient pas des dents de derrière, ni de l’arcade des dents ou de la corrélation des arcades ».

« Personne ne peut garantir 100% de réussite »

L’expert a alors comparé les dents à une boîte à chaussures : « Dès qu’on modifie un peu le couvercle du haut, le bocal en bas doit être modifié aussi, sinon rien ne s’emboîte correctement ». Victoria devra désormais porter 36 gouttières sur une période d’un an et demi.

Celle qui souhaitait avoir un sourire parfait va devoir ajouter 5000 euros, en plus des 2900 euros déjà déboursés. Interrogé par l’équipe de Sept à Huit, Kaleb Kassem, cofondateur de DrSmile, rejette une partie des critiques.

Selon lui, les saignements observés par Victoria pourraient provenir d’une mauvaise hygiène dentaire, et non du traitement. En revanche, il admet à demi-mot l’existence de complications : « DrSmile ne traite que les dents de devant, de canine à canine. Personne ne peut garantir 100% de réussite ».

Le dirigeant souligne également que les photos utilisées pour le suivi à distance ne permettent pas de détecter certains problèmes comme l’état des gencives. Cela limiterait donc l’efficacité du traitement, d’après ses dires.

Conscient des critiques, le groupe propriétaire de DrSmile prévoit tout de même d’ouvrir des cliniques physiques pour offrir de véritables consultations. D’ici à la fin de l’année, quatre centres devraient voir le jour en France.