Du côté d’Angoulême (département de la Charente), l’artiste Jérémie Pujau a improvisé un « jeu » dans le centre-ville où l’homme a posé une table avec plus de 120 œufs. Des passants (jeunes et âgés) lui ont jeté ces œufs et il a publié une caméra cachée de plus de 40 minutes (voir ci-après).
L’homme s’en est pris plein la figure et n’a pas bougé d’un poil. Il est resté impassible, ne bougeait pas. Le but de son expérience était de « voir la réaction des gens dans une approche sociétale. »
5 minutes après avoir posé les tréteaux, des jeunes filles se sont approchées et ont commencé à « envoyer un œuf dans la gueule ». D’autres personnes ont également suivi le mouvement.
Sur son compte Vimeo, Jérémie Pujau a fait un point sur les œufs jetés :
Les œufs étaient des œufs de batteries donc 0 mais je ne vois pas en quoi j’incite les gens à tirer. Ils prennent la décision d’eux-même. Rien n’est écrit, je ne réponds pas, ne réagis pas.
La décision leur appartient. Sur la table se trouvent aussi des boites à œufs vides. Ils ont donc la possibilité d’en emmener chez eux mais la tentation du jeu/jet est trop forte, la pression du groupe également.
La première fois que j’ai fait cette expérience, je ne pensais pas que les gens allaient me les lancer, j’étais sans doute un peu naïf, relate l’artiste. Le premier dispositif était plus complexe, j’avais un masque, il y avait une barrière, donc l’incitation était manifeste. Aujourd’hui le dispositif est plus simple, l’incitation est beaucoup plus diffuse, cela demande donc une prise de position plus forte de la part des passants. Pourtant, peu importe où je me trouve en Europe, les réactions sont similaires.
L’intégralité de l’expérience avec le témoignage de l’artiste (à partir de la 30ème minute)
Jérémie Pujau a également fait cette même expérience De la poule ou de l’œuf en octobre dernier