Fini votre pension de réversion si vos revenus dépassent ce montant en 2025

Votre pension de réversion va-t-elle vous passez sous le nez ? En 2025, les conditions changent, alors veillez à les prendre en compte.

En France, la pension de réversion correspond à une partie de la retraite perçue par le conjoint décédé. Pour en bénéficier, le conjoint survivant doit remplir plusieurs conditions spécifiques, et ces dernières changent en 2025.

Pension de réversion : tout ce que vous devez savoir

Tout d’abord, il est impératif d’avoir été marié avec le défunt pour avoir le droit à la pension de réversion. Il faut aussi respecter une durée minimale de mariage et d’avoir atteint un certain âge.

En France, le montant de la pension de réversion dépend de plusieurs facteurs. Notamment la durée du mariage, et représente généralement une fraction de la pension du conjoint disparu.

Pour en faire la demande, le conjoint survivant doit déposer un dossier auprès de l’organisme en charge de la pension. Cette procédure implique de remplir un formulaire et de fournir les documents requis pour permettre l’instruction du dossier.

La pension de réversion constitue ainsi un soutien financier essentiel pour les veuves et veufs. Cependant, elle se voit donc soumise à une condition fondamentale : la durée minimale de mariage, qui varie selon les régimes.

Cette exigence vise ainsi à s’assurer que la pension profite aux conjoints engagés dans un mariage stable et durable. Il est essentiel pour les couples de bien se renseigner sur les spécificités de leur régime de retraite afin de mieux anticiper leurs droits.

Il convient de noter que les partenaires pacsés ou en concubinage ne peuvent pas prétendre à cette pension. Par ailleurs, dans certains régimes, le conjoint survivant perd ses droits à la pension de réversion s’il se remarie après le décès de son époux.

Des conditions strictes s’appliquent

Cette règle s’applique notamment aux régimes des professions libérales (à l’exception des pharmaciens). Mais aussi aux exploitants agricoles et au régime complémentaire des salariés du secteur privé.

Elle vise ainsi à garantir l’équité du système et à éviter les abus. À l’inverse, d’autres régimes, comme ceux des artisans, commerçants, industriels, ainsi que le régime complémentaire des pharmaciens, maintiennent ce droit même en cas de remariage.

De plus, la pension de réversion est soumise à des plafonds de revenus. En 2024, ces plafonds s’élevaient donc à 24 232 euros par an pour une personne seule (contre 23 441,60 euros en 2023) et 38 771,20 euros pour un couple (contre 37 506,56 euros en 2023).

Pour vérifier son éligibilité, il est possible d’utiliser le service en ligne info-retraite.fr. Les personnes concernées peuvent faire leur demande directement sur ce site en remplissant le formulaire dédié, ou en contactant la caisse de retraite du conjoint décédé.

Mais alors, qu’en est-il en 2025 ? Il faut savoir tout d’abord que le pourcentage de réversion dépend directement du régime concerné et que dans les régimes de base du secteur privé, tels que l’Assurance retraite, la MSA ou encore la CNAVPL, il s’élève à 54 %.

Pension de réversion : tout savoir sur les modalités pour 2025

Pour les régimes de retraite complémentaire du secteur privé, comme l’Agirc-Arrco, l’Ircantec ou le RCI, il atteint 60 %. Dans le secteur public, la pension de réversion représente 50 % de la retraite du défunt.

Certains régimes complémentaires, notamment la CIPAV, la CAVOM, la CARPV et la CAVEC, permettent même d’atteindre 100 % de réversion. Et ce, à condition que l’assuré ait souscrit une cotisation spécifique de son vivant.

Dans le régime général, l’attribution de la pension de réversion est soumise à une condition de ressources. Si les revenus du conjoint survivant dépassent un certain plafond, le versement peut se voir réduit, voire supprimé.

En 2025, ce seuil se voit fixé à 24 710 euros par an, environ 2 060 euros par mois. L’année précédente, il était de 24 232 euros et cette hausse découle surtout de la revalorisation du SMIC intervenue en novembre 2024, qui a connu une hausse de 1,6 %.

Le calcul des revenus pris en compte pour déterminer l’éligibilité à la pension de réversion dépend de la situation du bénéficiaire. Pour une personne retraitée, l’ensemble des pensions perçues, qu’elles soient de base ou complémentaires.

Ainsi que les autres sources de revenus se voient comptabilisés. En revanche, pour un conjoint encore en activité, seuls 70 % des revenus professionnels se disent pris en compte dans le calcul.

Les revenus issus de placements financiers entrent également en ligne de compte. Lorsqu’un bénéficiaire dépasse le plafond de ressources, il peut demander une réévaluation de sa situation.

Il se veut aussi également possible de vérifier son éligibilité à d’autres aides sociales ou allocations. Faire appel à un conseiller retraite peut s’avérer utile pour mieux comprendre ses droits et optimiser son dossier.