Cette année, France Travail a pour objectif de reculer le taux de chômeurs sur le territoire. Trois nouvelles mesures font leur apparition.
Depuis plusieurs mois, les chômeurs doivent se rendre non plus sur le site de Pôle Emploi, mais celui de France Travail pour s’actualiser tous les mois. Cette année, l’organisme a prévu trois mesures qui risquent de les impacter fortement.
Pôle Emploi change de nom et devient France Travail
Récemment, France Travail a pris le relais de Pôle Emploi. Cela a, bien entendu, laissé la place à de nouvelles règles pour les allocations chômage des Français.
Plus que jamais, le gouvernement ambitionne de simplifier les procédures et garantir le plein emploi. Outre le changement de nom, une réorganisation complète de la recherche d’emploi et du soutien aux demandeurs d’emploi est en cours.
France Travail, a pour objectif principal d’améliorer le taux d’emploi en France. Ce dernier cherche ainsi à maintenir la baisse du chômage.
Son objectif premier est d’améliorer le système d’insertion professionnelle actuel et de faciliter le retour à l’emploi. Il vise à élargir les compétences en réunissant divers acteurs de l’emploi, notamment l’État et les collectivités territoriales.
Pour les chômeurs, France Travail offre donc un soutien en facilitant leur inscription et leur réorientation professionnelle. Le gouvernement vise ainsi à offrir un soutien global et efficace, avec un accent sur l’accompagnement personnalisé.
Cependant, l’objectif premier de France Travail est d’améliorer l’insertion des chômeurs en les accompagnant individuellement. Ce nouveau système coordonne les efforts des conseillers, des entreprises. Et des organismes de formation pour orienter chaque individu vers un emploi stable.
Un mode de fonctionnement différent
Contrairement à Pôle Emploi, la fonction première de France Travail se veut de permettre à tous de se voir accompagné pour retrouver un emploi. Pour cela, des conseillers dédiés seront disponibles pour aider les Français.
L’un des principaux objectifs du projet est de faciliter le processus de recrutement, du côté des demandeurs d’emploi. Mais aussi du côté des entreprises.
En effet, la vocation de France Travail se veut donc de permettre la coordination de tous les acteurs engagés pour l’emploi. Pour mieux orienter les candidats. Et ainsi proposer des profils en adéquation avec les besoins des professionnels qui cherchent à embaucher.
La personne au chômage se voit obligée de signer un contrat d’engagement. Cela permet ainsi de conditionner l’accès au RSA et/ou à l’allocation chômage à un minimum d’heures d’accompagnement et d’activité en lien avec le parcours de retour vers l’emploi.
Par ce biais, le demandeur d’emploi s’engage à être présent aux rendez-vous d’accompagnement, à effectuer une recherche active. Mais aussi à participer à au moins 15 heures d’activité par semaine.
En France, 5 millions de personnes se disent inscrites à France Travail. Et si, jusqu’à présent, les indemnités chômage se voulaient calculées en fonction du nombre de jours dans le mois, désormais les indemnités devraient se voir calculées sur 30 jours.
🗣️La durée d’indemnisation du chômage sera réduite « de plusieurs mois » indique @GabrielAttal
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— TF1Info (@TF1Info) March 27, 2024
Trois nouvelles mesures lourdes de conséquence
Cette mesure va permettre d’économiser environ 200 millions d’euros par an pour le régime d’assurance chômage. Mais d’autres changements sont à prévoir.
En effet, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé qu’une réforme globale de l’assurance chômage devrait être mise en place à l’automne prochain. Avec pour objectif de réduire la durée d’indemnisation des chômeurs.
Le Premier ministre a chargé la ministre du Travail, Catherine Vautrin, de préparer de nouvelles négociations avec les partenaires sociaux sur l’assurance chômage. En envisageant notamment une réduction de la durée d’indemnisation maximale de 18 à 12 mois.
Actuellement, la durée d’indemnisation est de 548 jours, soit 18 mois pour les moins de 53 ans à la fin de leur contrat de travail. De 685 jours, soit 22,5 mois pour les 53 ou 54 ans à la fin du contrat. Et enfin de 822 jours, soit 27 mois pour les allocataires de moins de 55 ans à la fin de leur contrat.
Cette durée d’indemnisation a donc fait l’objet d’une réduction de 25 % depuis février 2023. Cependant, elle pourrait se voir augmentée de 25 % si le taux de chômage dépasse les 9 %.
Une autre possibilité envisagée serait de modifier le temps minimal de travail requis pour bénéficier du chômage. Pour le moment fixé à six mois, ce temps pourrait être prolongé à l’avenir.
Enfin, le Premier ministre envisage de revoir le niveau des indemnités. Cette réforme, portée par le gouvernement, intervient dans un contexte avec lequel les dépenses sociales sont scrutées de près pour combler un déficit. Il a dépassé les 5 % l’an dernier.