C'est un constat alarmant fait par la CGT Chômeurs qui a révélé que plus de la moitié des annonces sur France Travail sont frauduleuses !
Au quotidien, de nombreuses personnes se lancent à la recherche d’un emploi. De nombreuses plateformes ont d’ailleurs vu le jour pour les aider à trouver un travail. C’est notamment le cas avec le site France Travail.
France Travail au cœur de la polémique
Sur le site de France Travail, il est possible d’accéder à de nombreuses offres de travail en un rien de temps. Mais il faut se méfier des annonces qui ont l’air alléchantes. En effet, beaucoup sont frauduleuses.
C’est en tout cas le constat fait par la CFT Chômeurs. Dans une étude publiée ce jeudi 29 août, elle a lancé l’alerte au sujet du nombre d’offres frauduleuses partagées sur la plateforme de France Travail.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’agit d’un chiffre assez alarmant. En effet, il ne faut se méfier à toutes les annonces puisque la plupart vont vous faire perdre votre temps. C’est pour cette raison qu’il faut faire très attention.
Dans une interview accordée au journal l’Humanité, Pierre Garnodier, secrétaire général de la CGT Chômeurs a fait quelques précisions. Il a notamment expliqué que cette étude avait pour but de faire réagir France Travail.
En effet, il semblerait que les annonces ne soient pas assez contrôlées. Le spécialiste a surtout expliqué pour quelles raisons ces offres d’emploi étaient illégales.
Des annonces frauduleuses
« Il est indiqué dans le Code du travail que toutes les offres doivent être le strict reflet du contrat de travail qui sera signé. Et ne pas comporter de mention susceptible d’induire en erreur« , indique-t-il.
Avant de préciser : « Ce n’est pas le cas de la majorité des annonces publiées. Par exemple, indiquer qu’une offre de CDD peut déboucher sur un CDI est illégal parce que cela ne correspond pas à la réalité du contrat signé ».
« Sinon, il s’agirait d’une période d’essai d’un CDI », a révélé Pierre Garnodier. Mais ce n’est pas tout. Il a également mis en avant les offres « bidons ». Il s’agit d’annonces qui n’existent plus. Mais qui restent toujours sur le site de France Travail.
Par la suite, il a aussi mis en avant les « offres frauduleuses ». « Il s’agit d’annonces déposées par des entreprises privées avec pour objectif que les précaires postulent ».
Pierre Garnodier a indiqué : « C’est surtout le fait d’entreprises de travail temporaire qui proposent des contrats allant par exemple jusqu’à 18 mois. Mais quand on les contacte, on se rend compte que le poste n’est que pour quelques jours ».
Un danger pour la santé mentale des chômeurs
Ces nombreuses annonces frauduleuses sur France Travail ont un véritable impact sur les personnes à la recherche d’un emploi. En effet, cela peut clairement affecter la santé mentale de celles et ceux qui ont réellement besoin d’un travail.
Le secrétaire général de la CGT Chômeurs a expliqué à l’Humanité : « Cela crée du désespoir chez les personnes précaires. Nous avons eu des témoignages de privés d’emploi qui nous expliquent que ça fait des mois qu’elles postulent pour des offres sur le site de France Travail ».
« Mais que les employeurs ne répondent jamais. « Qu’est-ce que je peux faire ? », nous demande-t-on. On sait qu’il y a plus de dépressions et de tentatives de suicides chez les personnes privées d’emploi », a-t-il rappelé.
Avant d’affirmer : « Ces offres illégales contribuent fortement à accentuer ces sentiments ». Ainsi, ces fausses annonces sur France Travail peuvent représenter un vrai danger pour les personnes en grande difficulté.