France Travail a décidé de durcir les règles pour bénéficier des allocations chômages. Une nouvelle peu opportune selon les chômeurs.
France Travail a revu sa copie. Après la fin de Pôle Emploi, l’organisme, qui garde un objectif semblable à son prédécesseur, a décidé de réduire les règles du jeu pour les personnes sans emploi.
France Travail victime d’un énorme bug
Un important bug de France Travail a récemment touché de nombreux demandeurs d’emploi. En effet, l’organisme leur a réclamé des sommes qu’ils n’auraient jamais dû recevoir.
Ces trop-perçus varient ainsi de 5 000 € à plus de 100 000 € par personne. Le nombre exact de personnes concernées reste inconnu. Mais il s’agit principalement de demandeurs d’emploi proches de l’âge de la retraite.
Lorsqu’un chômeur atteint l’âge de la retraite sans décote – 67 ans, voire moins s’il a validé suffisamment de trimestres – France Travail interrompt le versement de l’indemnité chômage. Et ce, au profit de la retraite à taux plein versée par la caisse de retraite.
Cependant, une mauvaise habitude s’était installée dans les agences de Pôle Emploi. Elles se contentaient d’un simple relevé de carrière fourni par les demandeurs d’emploi. Pour enregistrer la date prévisionnelle de leur retraite.
Au lieu d’exiger le justificatif officiel délivré par la Carsat. Le médiateur national de France Travail, Jean-Louis Walter, a raconté dans son rapport annuel 2024 que ce document s’intitule Chômage indemnisé : régularisation de carrière.
Lorsque le bug a été découvert, France Travail a demandé aux chômeurs de rembourser les sommes perçues par erreur. Celles qui auraient en réalité dû être versées par la Carsat.
Un bug qui a plongé des milliers de personnes dans l’embarras
Or, la Carsat ne prévoit pas de rétroactivité dans le versement des pensions de retraite. Ce qui laisse ces demandeurs d’emploi sans espoir de recouvrer les sommes dues.
Cette situation inédite a placé de nombreux séniors en grande difficulté financière. Le médiateur de France Travail a indiqué dans son rapport annuel attendre donc une résolution de la situation entre les institutions concernées.
Ce dysfonctionnement important, comme le qualifie France Travail, survient alors que l’opérateur public reçoit depuis 2022 les flux de données de la Carsat. Elles concernent la date prévisionnelle de la retraite à taux plein des demandeurs d’emploi. Dans son système d’information.
En France, France Travail a fait l’objet d’une création pour renforcer le plein emploi en France. Et aussi améliorer l’accompagnement des demandeurs d’emploi vers un retour sur le marché du travail.
Ces nouvelles mesures visent à simplifier le processus d’enregistrement des demandeurs d’emploi et à offrir un soutien sur mesure. Cependant, les conditions pour en bénéficier se disent plus strictes.
Cette condition de France Travail ne plaît pas aux Français
L’une des mesures les plus controversées concerne les conditions d’éligibilité à l’Allocation de retour à l’emploi. Désormais, pour toucher les allocations chômage, il faut avoir travaillé au moins 6 mois sur les deux dernières années, contre 4 mois auparavant.
Pour les personnes de plus de 53 ans, cette période s’étend sur les 36 derniers mois. Ces conditions peuvent être remplies par un ou plusieurs contrats, chez le même ou différents employeurs.
Cette réforme de France Travail, perçue par certains comme discriminatoire, pourrait accentuer la précarité des personnes ayant du mal à trouver un emploi stable. Les demandeurs d’emploi expriment leurs inquiétudes face à ces nouvelles exigences.
Beaucoup craignent qu’elles ne créent donc davantage d’obstacles pour obtenir une aide essentielle. Pour bénéficier de l’aide de France Travail, il faut répondre à plusieurs critères.
Il faut avoir perdu son emploi de façon involontaire. S’inscrire à France Travail dans les 12 mois suivant la perte d’emploi, et être ainsi activement en recherche d’emploi ou en formation.