
France Travail s'active pour que ses réformes voient le jour. En 2025, quelques Français seront les grands perdants de ces changements.
En 2025, la réforme France Travail marque un tournant significatif dans la politique de l’emploi en France. L’objectif principal est de simplifier et d’améliorer le système d’accompagnement des demandeurs d’emploi.
France Travail : une année 2025 placée sous le signe des réformes
La réforme de France Travail découle de la fusion de plusieurs structures, notamment Pôle emploi, les Missions locales, et les Cap emploi. Et ce, dans le but d’offrir un suivi plus personnalisé et plus cohérent pour les demandeurs d’emploi.
L’un des changements majeurs apportés par France Travail est la fusion de ces différents acteurs publics. Et ce, afin de créer un guichet unique pour les personnes à la recherche d’un emploi ou d’une formation.
L’objectif est de simplifier les démarches administratives et de renforcer l’accompagnement des demandeurs d’emploi. En leur offrant un service plus adapté à leurs besoins.
En 2025, France Travail devient ainsi l’entité centrale chargée de l’insertion professionnelle. Cette fusion s’accompagne d’un changement de gouvernance, avec une plus grande responsabilité dévolue aux acteurs locaux.
Cela permet de répondre de manière plus ciblée aux spécificités territoriales. Le suivi des bénéficiaires sera donc assuré de manière plus souple et plus réactive.
En parallèle, cette réforme vise également à mieux coordonner les politiques publiques de l’emploi. Avec celles de la formation professionnelle, afin de garantir que les demandeurs d’emploi reçoivent un accompagnement complet.
Des aménagements pour aider les Français
Tant pour leur retour à l’emploi que pour leur montée en compétences. Avec l’arrivée de France Travail, le suivi des demandeurs d’emploi sera renforcé.
Les nouvelles modalités de prise en charge visent à offrir un accompagnement plus personnalisé. Chaque allocataire de l’assurance chômage aura désormais un conseiller dédié qui suivra son parcours.
Et ce conseiller aura pour mission de s’assurer que les demandeurs d’emploi bénéficient des dispositifs les plus adaptés à leur profil. Les personnes en recherche d’emploi bénéficieront également d’un meilleur accès à la formation et à la reconversion professionnelle.
L’objectif est de faciliter leur retour à l’emploi en proposant des formations plus ciblées, adaptées aux besoins du marché du travail. Cette initiative vise à répondre aux pénuries de main-d’œuvre dans certains secteurs.
France Travail met ainsi également l’accent sur les travailleurs précaires et les jeunes en situation de vulnérabilité sur le marché du travail. Ces populations bénéficieront de mesures spécifiques, telles que des dispositifs d’insertion renforcée.
Mais aussi des aides à la formation et des garanties d’embauche. Un des objectifs de cette réforme est de permettre aux jeunes, souvent confrontés à des difficultés d’accès au marché du travail, de trouver des opportunités professionnelles.
Et ce, en lien direct avec les entreprises qui recrutent dans leur région. Pour les travailleurs précaires, la réforme prévoit également des mécanismes pour les accompagner dans la sécurisation de leur parcours professionnel.
France Travail : qui sont les perdants de la future réforme en avril ?
La nouvelle convention de l’assurance chômage, négociée en novembre dernier avec les partenaires sociaux, va durcir les conditions d’indemnisation à partir du 1ᵉʳ avril 2025. L’objectif affiché par le gouvernement est d’inciter au retour à l’emploi.
Tout en réduisant le déficit de l’Unédic, qui prévoit environ 2,3 milliards d’euros d’économies entre 2025 et 2028. Si la réforme entraîne 470 millions d’euros de nouvelles dépenses, elle s’accompagne surtout d’une réduction massive des allocations.
Elle se voit donc estimée à 3,93 milliards d’euros, ce qui impacte donc particulièrement les seniors et les créateurs ou repreneurs d’entreprises.
Désormais, le nombre d’allocations versé chaque mois se verra calculé sur la base d’un forfait de 30 jours, quelle que soit la durée réelle du mois civil. Cette modification affectera l’ensemble des demandeurs d’emploi.
La seconde mesure touche les créateurs et repreneurs d’entreprise. Jusqu’ici, ils pouvaient cumuler l’intégralité de leurs allocations chômage avec les revenus de leur activité.
Dès avril 2025, ce cumul se verra plafonné à 60 % des droits restants après la création de l’entreprise. En conséquence, 100 000 entrepreneurs verront leur durée d’indemnisation réduite la première année.
Et 50 000 allocataires ne percevront plus d’allocation chaque mois une fois le nouveau régime pleinement appliqué. D’autres restrictions viendront s’ajouter.
En effet, le second versement de l’Aide à la reprise ou à la création d’entreprise ne sera plus accessible aux entrepreneurs ayant retrouvé un emploi en CDI à temps plein. En conséquence, 100 000 entrepreneurs verront leur durée d’indemnisation réduite la première année.