Une tournée internationale, un docu, une websérie, un site web immersif, FRENCH WAVES fait vivre l’histoire de la musique électronique française des années 90 à nos jours des premières scènes de Chicago et Detroit à la toute jeune génération.

IMMERSION DANS LA MUSIQUE ÉLECTRONIQUE FRANÇAISE

Au fil des rencontres d’artistes emblématiques d’hier et d’aujourd’hui, le film de Julian Starke raconte une histoire de l’électro française à travers les yeux de la jeune génération. Il part à la recherche des racines américaines techno et house, nous fait revivre l’époque des raves illégales et retrace le destin peu commun de la French Touch, ce courant musical qui a joué un rôle déterminant pour la reconnaissance des musiques électroniques dans le monde.

Mais surtout, il met un coup de projecteur sur la nouvelle vague d’artistes français, héritiers de cette histoire moderne qu’ils s’approprient à leur façon.

L’histoire : avant 1989

La musique électronique n’est bien évidemment pas née avec la techno, la house, les raves ou la French Touch. Si c’est à partir de 1989 qu’en France frémit l’amorce d’un mouvement qui va profondément bouleverser l’univers de la musique et reste une des dernières grandes aventures culturelles populaires, bien avant cette année charnière, de nombreux musiciens, notamment français, avaient expérimenté les instruments électroniques balbutiants. Ces pionniers évoluaient dans la sphère de la musique savante ou de l’avant-garde pop rock et ne sont jamais vraiment sortis de ces cercles. Les développements de la house et de la techno, les deux courants phare de la musique électronique et de cette “culture DJ” née à la fin des années 80, forment un mouvement global et relativement homogène, que l’on évoque aujourd’hui en utilisant le terme fourre-tout de “scène électro”. Un univers certes labyrinthique, mais dont les frontières restent néanmoins possibles à déterminer. Voilà pourquoi notre exploration de la “French Wave”, cette si riche culture électronique française, débute avec l’année de l’organisation des premières raves. Ceci posé, il est impossible de ne pas rendre hommage, au moins en citant leurs noms, à ces glorieux pionniers de l’électronique en France, quel que soit le domaine dans lequel

ils se sont exprimés. Comment ne pas citer Pierre Schaeffer et son travail de recherche sur la musique concrète et l’électroacoustique dès les années 50, son disciple Pierre Henry qui, avec sa Messe pour le Temps Présent fut sans doute le premier à composer une musique faite pour danser à partir d’instruments électroniques, Jean-Jacques Perrey et son Ondioline, l’un des premiers instruments électroniques, avec qui il composa d’innombrables jingles et illustrations sonores qui ont initié une génération entière à ces sonorités nouvelles, ou encore Didier Marouani, fondateur en 1977 du groupe Space, qui connut lui aussi des succès mondiaux avec ses tubes électroniques comme “Magic Fly” ou le générique de la célèbre émission de science-fiction Temps X. Didier Marouani était notamment extrêmement populaire dans la défunte Union soviétique, au point que son Space Opera de 1987 fut spécialement acheminé dans la station spatiale Mir pour être envoyé dans l’espace par les Russes en signe de salut vers l’infini. Et enfin, comment pourrait-on oublier Jean Michel Jarre, lui aussi disciple de Pierre Schaeffer, qui popularisa la musique composée avec des synthétiseurs grâce au succès mondial de son album concept Oxygène ?

C’est sans doute lui le premier héros de la French Touch.