Le prix du gaz va-t-il repartir à la baisse ? D'après la Commission de régulation de l'énergie, les tarifs ne devraient pas diminuer en juin.
La crise énergétique qui frappe la France n’est pas sur le point de se calmer, bien au contraire. Au mois de juin, le prix du gaz ne repartira pas à la baisse, contrairement à ce qui avait été annoncé.
Le gaz continue de coûter cher
Les économistes l’avaient prédit, l’accisse, l’un des impôts payés par les fournisseurs de gaz naturel, sera quasiment doublée. À partir du 1ᵉʳ janvier 2024. Cela marquait donc la fin du bouclier tarifaire tel qu’annoncé par le gouvernement.
Cela faisait suite à un arrêté publié samedi au Journal Officiel. Pourtant, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, avait promis, le 14 septembre, que cette augmentation d’impôt n’aurait aucun impact sur le consommateur.
Le tarif normal de l’accise sur les gaz naturels destinés à un usage combustible, qui a remplacé la taxe intérieure de consommation sur le gaz naturel depuis 2022, est ainsi passé à 16,37 euros le mégawattheure. Et ce, depuis le 1ᵉʳ janvier, contre 8,45 euros actuellement.
Ce tarif correspond au plafond fixé par la loi de finances 2024, également publiée le même jour au Journal Officiel. Depuis plusieurs mois, le gouvernement organise une sortie progressive du bouclier tarifaire.
Ce dernier avait été mis en place fin 2021 pour atténuer l’impact de la hausse des prix du gaz et de l’électricité sur les consommateurs. Depuis le 1ᵉʳ juillet, il n’y a plus de tarifs réglementés de vente de gaz (TRVG).
Une hausse inévitable à cause de la fin du bouclier tarifaire
Cela permettaient pourtant au gouvernement de limiter directement la hausse des tarifs. À la place, un prix repère de la Commission de régulation de l’énergie, actualisé mensuellement, doit servir de référence, en fonction des cours du marché.
Après une première hausse au mois de janvier 2024, une autre augmentation du prix du gaz se profile. Cette fois avec une incidence sur le montant payé par les abonnés.
Ainsi, le tarif de distribution du gaz, qui représente environ un quart de la facture finale, augmentera le 1ᵉʳ juillet 2024. La Commission de régulation de l’énergie doit déterminer l’ampleur de cette augmentation d’ici début janvier.
En ce qui concerne l’électricité, aucun nouvel accroissement de taxe n’a fait l’objet d’une annonce de manière officielle. Le gouvernement prévoit juste d’augmenter le tarif réglementé en février, mais s’est engagé à limiter cette hausse à moins de 10 % par rapport à août 2023.
Une augmentation du gaz en juin prochain
Si vous faites partie des 11 millions de Français qui utilisent le gaz pour vous chauffer ou cuisiner, vous pourriez avoir une mauvaise surprise. Sur vos factures de juin. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a annoncé ce mardi une légère augmentation.
Cette hausse correspond au prix repère. Ce tarif, publié mensuellement, sert de référence pour aider les consommateurs à comparer les offres des fournisseurs.
Le prix repère avait déjà augmenté au mois de mai 2024, après une série de baisses en début d’année. Pour juin, le prix repère moyen TTC augmentera de 1,8 % par rapport à mai.
Il passera donc à 0,089 € par kWh pour les ménages utilisant le gaz pour se chauffer. Mais aussi à 0,091 € TTC par kWh pour ceux qui l’utilisent seulement pour l’eau chaude et la cuisson.
Selon la CRE, « cette hausse s’explique par une légère augmentation des prix de gros du gaz naturel. Ils étaient en baisse depuis la fin de l’année 2023 ».
Ainsi, au 1ᵉʳ juin 2024, la part variable TTC augmentera de 2 euros/MWh. Et ce, par rapport à mai pour les consommateurs types cuisson/eau chaude et chauffage. Il y a un moyen de savoir si cette augmentation affectera votre facture mensuelle.
Pour ce faire, il suffit de vérifier si votre fournisseur indexe ses tarifs sur le prix repère. Cette indexation protège contre une trop grande variabilité des tarifs, mais vous pouvez également opter pour des abonnements à prix fixe pendant plusieurs mois.
En revanche, il n’y aura pas de changement pour le prix de l’abonnement. La CRE maintient un tarif annuel de 102,94 € pour le forfait « Cuisson/eau chaude » et de 257,18 € pour le chauffage.