Le CNRS a présenté GUINEVERE, un réacteur expérimental franco-belge capable de transformer les déchets radioactifs les plus dangereux afin de réduire leur nocivité et leur durée de vie. Cet incinérateur est encore un prototype, d’un cout de 10 millions d’euros. Il serait suivi du pilote préindustriel MYRRHA d’un cout de plus d’un milliard d’euros qui pourrait fonctionner dès 2023.
Le but de la manoeuvre est une transmutation d’actinides, déinstégrer les éléments radioactifs les plus dangereux (neptunium, americium et curium), ceux qui possèdent des noyaux d’atomes instables.
L’accélérateur GENEPI-3C dans le réacteur GUINEVERE
GUINEVERE, piloté par des chercheurs de l’IN2P3-CNRS et du SCK•CEN belge, est composé d’un accélérateur de particules d’un mètre de long qui génère des neutrons rapides (les réacteurs nucléaires actuels ne génèrent que des neutrons lents).
Les déchets ne pourront par être utilisés dans ces nouveaux réacteurs, le traitement qui leur ont été appliqué étant irréversible. D’autre part, le combustible usagé devra être traité avec beaucoup de minutie pour séparer les actinides mineurs du plutonium et de l’uranium. Les produits de fissions devront également être mis à part. La transmutation n’est efficace que si l’on s’assure de ne pas produire de déchets parasites pendant l’opération.
Explications :
L’objectif premier de ce projet est de réduire le volume et la durée de vie des déchets les plus radioactifs.
A propos de ces déchets, je vous conseille de regarder le documentaire Into Eternity, qui parle du stockage de ces déchets en Finlande.
Source : Lefigaro