
Le fonctionnement des heures creuses évolue. Et malheureusement, cela aura un impact sur les factures d'électricité des Français.
En 2024, le système des heures creuses en France reste une caractéristique importante du secteur de l’électricité. Et en 2025, la situation se complexifie pour les Français.
Le fonctionnement des heures creuses en 2024
Le dispositif des heures creuses, mis en place par les fournisseurs d’énergie en collaboration avec le gestionnaire du réseau, a pour objectif de favoriser une gestion plus optimale de la consommation d’électricité. Et son système a toujours fonctionné.
Notamment pendant les périodes où la demande est moins forte, afin de réduire les coûts énergétiques et la pression sur le réseau électrique. Le principe des heures creuses repose sur l’idée de répartition de la consommation d’électricité en périodes différenciées.
Cela crée ainsi des plages horaires spécifiques où l’électricité est moins chère, les heures creuses, et d’autres où elle est plus coûteuse, les heures pleines. Ces horaires sont généralement définis par le fournisseur d’électricité en fonction des spécificités locales.
Mais aussi des besoins du réseau. En règle générale, les heures creuses ont lieu la nuit ou pendant certaines heures de faible demande, comme en début de matinée ou en fin de soirée.
Le tarif de l’électricité est donc plus bas durant les heures creuses et plus élevé durant les heures pleines. Les usagers peuvent ainsi faire des économies substantielles en adaptant leur consommation aux périodes avantageuses.
Pour bénéficier de ce système, le consommateur doit être équipé d’un compteur spécifique. Comme le compteur Linky, qui permet de suivre et d’enregistrer la consommation horaire.
Des évolutions notables en 2025
Depuis début février et l’annonce de la baisse du tarif réglementé de l’électricité, le marché de l’énergie est en pleine mutation. De nouveaux fournisseurs, comme Octopus Energy, proposent des offres attractives.
Tandis que certaines formules des fournisseurs historiques deviennent moins compétitives. Mais au-delà de ces ajustements, des modifications plus profondes se voient ainsi prévues dans les mois à venir.
Cela touche notamment les heures creuses, le tarif réglementé et l’option Base d’EDF. À l’avenir, les détenteurs d’un contrat heures creuses EDF n’ont pas de raison de s’inquiéter : ce mode de tarification restera avantageux jusqu’à fin 2025.
Cependant, son organisation se verra repensée. Jusqu’à présent, les heures creuses se voyaient principalement concentrées la nuit, avec 8 heures creuses et 16 heures pleines par jour.
À compter de fin 2025, ces plages horaires seront mieux réparties sur la journée. La nuit : un minimum de 5 heures consécutives entre 23h et 7h.
L’après-midi, jusqu’à 3 heures consécutives entre 11h et 17h, surtout pendant l’été (du 1ᵉʳ avril au 31 octobre). En revanche, certaines plages d’heures creuses en matinée et en début de soirée se verront progressivement supprimées.
Une évolution du tarif lié aux heures creuses
Un autre bouleversement concerne le tarif réglementé de l’électricité, qui pourrait ne plus être exclusivement géré par EDF. L’objectif est de stimuler la concurrence sur le marché.
De plus, son mode de calcul va évoluer. Actuellement, il repose en partie sur l’ARENH (Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique), un dispositif permettant aux fournisseurs d’acheter de l’électricité nucléaire à un tarif fixe.
Or, ce mécanisme prendra fin le 31 décembre 2025. Dès lors, le tarif réglementé deviendra plus sensible aux fluctuations du marché de gros.
Toutefois, un mécanisme de lissage sur 24 mois se verra maintenu afin d’atténuer les variations les plus brutales. Si votre contrat repose sur l’option Base, qui garantit un tarif unique toute la journée, sachez que cette offre est en passe de disparaître progressivement.
Depuis février 2024, les nouveaux logements équipés d’un compteur de 9 à 15 kVA ne peuvent plus y souscrire. À partir du 1ᵉʳ février 2026, cette option se verra supprimée pour les très gros consommateurs (18 à 36 kVA), ce qui représente environ 50 000 foyers concernés.
Enfin, une évolution du nom du tarif réglementé se voit donc envisagée. Afin de mieux le différencier des autres offres commerciales d’EDF.