Les compteurs Linky permettent de faire des économies sur l'année, mais certaines personnes malintentionnées ont réussi à les trafiquer...
Si les compteurs Linky ont fait leurs preuves sur le territoire, cela n’a pas empêché certaines personnes de les trafiquer pour payer le moins possible. Seulement, les conséquences sont terribles.
Le compteur Linky gagne du terrain
En France, les compteurs Linky sont désormais omniprésents et obligatoires. Et ce, malgré les nombreuses critiques des consommateurs.
Déployés par la société française Enedis depuis 2015, ces compteurs communicants remplacent progressivement les anciens compteurs électromécaniques ou électroniques. L’entreprise a introduit ces compteurs pour leurs fonctionnalités avancées.
Comme le relevé à distance de la consommation d’électricité et la détection automatique des pannes. Évidemment, le déploiement des compteurs Linky a suscité de nombreuses controverses.
Beaucoup de Français ont initialement refusé leur installation, inquiets de la collecte de leurs données. En réponse, Enedis a tenté de rassurer les consommateurs en affirmant que les données sont protégées et utilisées uniquement pour la gestion du réseau.
Pour répondre aux préoccupations de santé, des études scientifiques ont été réalisées. Toutes ont fini par démontrer que Linky ne présentent aucun danger pour la santé des utilisateurs.
Cependant, certains consommateurs ont remarqué une augmentation de leur facture d’électricité après l’installation. Bien que ces cas restent rares.
Des rumeurs et des arnaques à la pelle
Depuis leur déploiement, de nombreuses rumeurs au sujet de Linky circulent sur les réseaux sociaux. Des fake news infondées circulent, laissent à croire que les compteurs Linky se verraient équipés de caméras espionnes.
Cette fausse information a eu l’effet d’un domino sur les réseaux sociaux. Malgré des démentis clairs indiquant que la prétendue caméra est en réalité une simple diode de fonctionnement.
Les compteurs Linky offrent aussi l’avantage de permettre aux utilisateurs de suivre leur consommation en temps réel. Cependant, certains restent préoccupés par la transmission automatique des données et les ondes électromagnétiques émises.
Pour se protéger, certains opposants appliquent du scotch sur leur compteur, craignant à tort une surveillance. En réalité, les compteurs Linky n’ont pas de caméras espionnes.
Ces boîtiers verts attisent aussi la curiosité de certaines personnes malintentionnées. Ainsi, de nombreux cas de fraudes ont été mentionnées sur le territoire.
En effet, certains escrocs se sont récemment distingués en amassant de jolis pactoles en trafiquant des compteurs Linky. Comme le rapporte Midi Libre, un couple a comparu le vendredi 7 juin 2024 devant le tribunal d’Alès (Gard) pour des faits similaires.
Des trafics aux compteurs Linky
L’homme, âgé de 37 ans et employé chez Veolia, a donc fait l’objet d’un chef d’inculpation pour avoir trafiqué entre 20 et 30 compteurs Linky. Les faits se sont déroulés chez des habitants d’Alès.
Pour agir, ce dernier effectuait ces modifications pour rendre service. Sauf que cela se faisait en échange d’une rémunération allant de 250 à 500 € par compteur.
Sa compagne a ainsi profité des sommes illégalement acquises, en menant un train de vie confortable grâce à cette fraude. Les dérivations installées sur les compteurs réduisaient la consommation d’énergie par dix.
L’enquête, déclenchée par les alarmes des compteurs Linky signalées à Enedis, a conduit à la saisie d’une voiture et de 70 000 € sur le compte bancaire de l’homme. Ce dernier a confié aux autorités que cette somme étant une épargne personnelle.
Elle incluait entre autres des aides financières familiales et des prestations sociales. L’avocate du malfrat a démontré que l’argent était en grande partie licite, ce qui a conduit la justice à confisquer seulement 12 000 € et le véhicule.
L’homme a donc fait l’objet d’une condamnation à un an de prison aménagé sous la forme d’un bracelet électronique. Tandis que sa compagne a écopé de trois mois de prison avec sursis et le couple va devoir payer plusieurs amendes.