Faire du télétravail alors qu'on est en voyage est-il interdit ? Cet homme en a payé les frais et a perdu son job. On vous explique.
Un employé belge se fait virer pour avoir fait du télétravail depuis l’avion. Une situation qui relance le débat sur les mesures de restriction liées au travail à distance. On vous en dit plus.
Télétravail depuis l’avion: un motif de licenciement ?
La pandémie de Covid-19 a changé un grand nombre de nos habitudes. Notamment, notre façon de travailler. En effet, pendant cette période de crise, le gouvernement avait imposé un confinement à toute la population.
Cela a donc laissé place au télétravail. Où le fait de travailler à distance, de chez soi. Aujourd’hui, la plupart des entreprises sont revenues à un rythme de travail normal. Tandis que d’autres autorisent encore le télétravail. Mais sous certaines conditions !
Et, cet employé belge l’a appris à ses dépens. Selon les informations de Ouest-France, les faits auraient eu lieu au mois d’avril dernier. Un analyste belge a poursuivi ses activités en ligne alors qu’il était en voyage vers le Portugal.
Mais ce dernier était loin d’imaginer la faute grave qu’il était en train de commettre. Un de ses collègues s’est rendu compte qu’il était au bord d’un avion. Et, il n’a pas hésité à le signaler à la direction.
Résultat: le salarié qui télétravaillé depuis l’avion s’est fait virer pour faute grave. La direction estime qu’il n’a pas respecté les dispositions en vigueur qui encadre le télétravail. Et, qu’il aurait « trompé la hiérarchie ».
Le principal intéressé a fait appel aux services d’un avocat pour se défendre. Il explique que le fait de travailler depuis l’avion n’a pas impacté son travail, qui était tout aussi efficace. Il aurait aussi respecté les délais de traitement des dossiers.
« J’ai travaillé sans être perturbé »
L’employé qui a télétravaillé depuis l’avion a donc perdu son job. Ce dernier ne comprend pas pourquoi cela a causé problème puisqu’il a bien fait son travail.
« J’ai travaillé hors réseau sans être perturbé donc j’étais plus performant que si j’avais travaillé depuis la maison. J’ai bien avancé dans mes analyses durant le vol et j’ai réussi l’ensemble des dossiers qui m’ont été transmis dans les délais impartis » explique-t-il dans une interview pour La DH.
Cette affaire relance ainsi le débat lié aux règles qui encadrent le télétravail. Alors que cette pratique est de plus en plus courante, certaines entreprises semblent encore réticentes à ce mode de travail.
Le site du service public a d’ailleurs partagé les conditions et les règles à respecter par les deux parties. « L’employeur qui refuse d’accorder le télétravail à un salarié occupant un poste permettant d’en bénéficier (dans les conditions prévues par accord collectif ou par charte, s’ils existent) doit motiver sa réponse. » peut-on lire.
« En l’absence d’accord collectif ou de charte, l’employeur n’a pas l’obligation de motiver son refus » est-il précisé. L’employé belge n’est donc pas vraiment en tort. Cependant, il aurait sûrement fallu prévenir son employeur qu’il était en déplacement. Et, de le rassurer sur la qualité de son travail.
À noter tout de même que le Code du travail ne fixe aucun critère ou condition pour mettre en place le télétravail dans une entreprise. Le plus important est donc d’avoir un accord entre l’employeur et l’employé. Pour éviter justement d’en arriver au point de se faire virer.
Aujourd’hui, le télétravail semble de plus en plus répandu. Certains employeurs ont encore du mal avec cette pratique. C’est sûrement une question de confiance !