Il fait le buzz avec sa vidéo sur ses aides sociales la CAF ouvre une enquête pour fraude

Les fraudes à la CAF sont de plus en plus nombreuses. Récemment, un individu ayant avoué sa faute, a été interpellé par les services sociaux.

À mesure que les années passent, les fraudes à la CAF sont de plus en plus nombreuses. Ce vendredi 22 décembre, la Caisse d’Allocations Familiales a interpellé un internaute après ses propos problématiques sur les aides sociales.

De plus en plus de fraudes à la CAF

La Caisse d’allocation familiale mène une guerre sans mercis aux fraudeurs. Dans le Var, par exemple, un allocataire sur deux a fait l’objet d’un contrôle.

La CAF a donc pu récupérer 24 millions d’euros, dont 17 millions de trop perçus liés à des problèmes involontaires dans les déclarations des allocataires. Mais aussi sept millions d’euros liés directement à la fraude.

Au mois de novembre, la CAF du Var a donc précisé que le montant d’une fraude en 2022 s’élevait en moyenne à 8.409 euros. Mais le plus gros montant atteint les 114.000 euros.

D’ailleurs, près de 900 dossiers frauduleux ont ainsi fait l’objet d’une enquête, un chiffre en hausse de 16%. Un fraudeur a par exemple, dû rembourser les 7.800 euros de RSA indûment touchés et payer 1.175€ de pénalité.

Julien Orlandi, le directeur de la CAF du Var, l’avait d’ailleurs assuré : « 100% des fraudes se veulent sanctionnées ». L’an passé, 63 allocataires varois avaient d’ailleurs reçu un avertissement.

Une traque de plus en plus sérieuse

En 2023, la chasse aux fraudeurs aux prestations sociales s’est intensifiée. Selon un bilan révélé par Le Journal du dimanche, la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) a effectué 32,4 millions de contrôles l’an dernier.

Ces vérifications ont permis aux agents de détecter 48 692 fraudes sur tout le territoire, pour un montant total de 351 millions d’euros. Contre 309 millions en 2022. Soit une hausse de 13,5 % sur un an, et même de 67,6 % depuis 2014.

Le RSA et la prime d’activité se veulent d’ailleurs les deux prestations les plus fraudées. Le préjudice moyen de la fraude s’élève à 7 217 €, soit une augmentation de 55 € par rapport à 2021, où il s’élevait à 7 162 €.

Viennent ensuite la prime d’activité (13 % des indus), les aides au logement (12 %) et l’Allocation aux adultes handicapés (3 %). Dans tous les cas, l’allocataire fraudeur doit rembourser l’argent en trop perçu et peut aussi se voir sanctionné par des avertissements ou des pénalités. Dans les cas les plus graves, une plainte peut se voir déposée devant les tribunaux.

Pour repérer les fraudeurs, les contrôleurs peuvent ainsi comparer les éléments fournis par les allocataires avec ceux présents dans les fichiers de Pôle emploi. « Nos contrôles visent à s’assurer du juste droit. C’est-à-dire verser le bon montant au regard d’une situation individuelle et à rectifier les erreurs quand il y en a », a fait savoir le directeur général de la Cnaf.

 

La CAF dépose plainte contre un internaute

Ce vendredi 22 décembre, la CAF a partagé un message via les réseaux sociaux. En effet, il y a quelques heures, un internaute a laissé entendre sur TikTok qu’il avait fraudé plusieurs aides sociales.

Dans un court message partagé sur les réseaux sociaux, l’individu a écrit : « Les Français travaillent et paient les impôts pour moi. Vive M. Emmanuel Macron, vive la France, pays de charité ». Des propos qui ont fait le tour de la Toile en quelques heures.

Alertée par cette vidéo, la CAF a donc pris des dispositions. « Nos services ont fait l’objet d’une alerte par cette vidéo relayée sur les réseaux sociaux », a fait savoir l’organisme.

Et d’ajouter : « L’individu a été identifié et des contrôles sont en cours. Les premières investigations soulèvent des doutes sur ses affirmations. En cas de fraude avérée, une plainte sera déposée à son encontre ». Le fraudeur risque de devoir rembourser les sommes indues et pourra être attaqué en justice.