
L'impôt sur le revenu fait son grand retour. Mais, cette mauvaise nouvelle pour les entrepreneurs risque de vous surprendre.
En 2025, l’impôt sur le revenu conserve les grands principes en vigueur depuis plusieurs années. Tout en intégrant quelques ajustements, mais pour les entrepreneurs, la situation risque de s’envenimer.
Impôt sur le revenu : les choses changent en 2025
Le barème progressif de l’impôt sur le revenu reste structuré en cinq tranches, calculées selon les revenus annuels imposables. Avec des taux allant de 0 % à 45 %.
Comme chaque année, les seuils de ces tranches ont été revalorisés pour tenir compte de l’inflation. A hauteur de 4,8 % en 2025. Une évolution qui vise à préserver le pouvoir d’achat des ménages.
Concrètement, cela signifie que les contribuables ne paieront pas davantage d’impôts uniquement en raison de l’augmentation de leurs salaires liée à l’inflation. Une mesure bienvenue dans un contexte économique toujours tendu.
Le prélèvement à la source, mis en place depuis 2019, continue d’être le mode de recouvrement standard. Il s’adapte automatiquement aux revenus perçus chaque mois, évitant ainsi les mauvaises surprises lors de la déclaration annuelle.
Autre nouveauté : le site impots.gouv.fr propose désormais une interface plus intuitive, intégrant un simulateur enrichi. Il permet de mieux anticiper le montant de l’impôt à ainsi payer en fonction de sa situation familiale, professionnelle et patrimoniale.
Le service de correction en ligne a aussi été simplifié. Côté crédits et réductions d’impôt, peu de changements majeurs, mais certaines aides sont reconduites : emploi à domicile, dons, frais de garde d’enfants ou dépenses de transition énergétique.
Les Français aidés par le gouvernement
La réforme du crédit d’impôt pour la rénovation énergétique (MaPrimeRénov’) continue de s’étendre. Avec un accompagnement renforcé pour les foyers modestes.
Enfin, les contrôles fiscaux automatisés se développent notamment grâce à l’intelligence artificielle. Mais toujours encadrés par des garanties pour le contribuable.
L’objectif affiché : lutter contre la fraude, tout en ciblant mieux les anomalies. En somme, l’impôt sur le revenu en 2025 s’inscrit dans la continuité, avec des ajustements techniques et un effort de simplification numérique.
Et ce, dans le but d’améliorer la relation entre citoyens et administration fiscale. D’ailleurs, c’est désormais officiel : la réduction d’impôt pour frais de tenue de comptabilité et d’adhésion à un organisme agréé (OGA) disparaîtra.
Ce dernier disparaîtra à partir de l’imposition des revenus 2025. Cette suppression, actée par l’article 11 de la dernière loi de finances et reprise à l’article 199 quater B du Code général des impôts, figure ainsi dans la brochure officielle des impôts 2025 publiée ce jeudi.
Impôt sur le revenu : mauvaise nouvelle pour les entrepreneurs
Jusqu’ici, les professionnels relevant des BIC, BNC ou BA (bénéfices industriels, non commerciaux ou agricoles) pouvaient bénéficier de jusqu’à 915 € de réduction d’impôt. Soit, les deux tiers des dépenses engagées pour leur comptabilité.
Encore fallait-il remplir trois conditions : être imposé à l’impôt sur le revenu au titre des BIC, BNC ou BA, adhérer à un OGA, avoir opté pour un régime réel d’imposition. Même si éligible au régime micro.
Mais alors, pourquoi cette suppression ? Le gouvernement avance une logique d’optimisation budgétaire. En novembre 2024, il expliquait déjà que cette réduction n’avait pas atteint son objectif. Inciter les professionnels à opter pour le régime de l’impôt réel.
Dans la même logique, cette mesure s’inscrit dans la continuité de la suppression de la majoration de 25 % des revenus des professionnels. Et non adhérents à un OGA.
Selon l’exécutif, l’avantage fiscal avait surtout profité à ceux qui auraient de toute façon choisi le régime réel. Sans réel effet incitatif démontré.