Jay-Z est l’évènement rap de cet été. Après l’annonce de la sortie ce jour de 4:44, on s’est rué sur Tidal pour écouter l’album en exclusivité.
Un monstre d’instru
Le rappeur avait teasé une vidéo intitulée « Adnis » qui sera un long métrage. Pas une seconde écoutée avec ce premier morceau écouté ce matin dont le titre est équivoque.
1 : Kill Jay Z
Un premier titre fort présenté il y a deux jours via son partenaire Sprint dans cette vidéo :
On retrouve un beat puissant (avec le sample d’Alan Parsons Project’s « Don’t Let It Show ») avec des lyrics qui annonce un régiment de compte avec un rappeur, qui est Kanye West.
You walkin’ around like you invincible
You dropped outta school, you lost your principles
I know people backstab you, I feel bad too
But this ‘fuck everybody’ attitude ain’t natural
But you ain’t the same, this ain’t KumbaYe
But you got hurt because you did cool by ‘Ye
You gave him 20 million without blinkin’
He gave you 20 minutes on stage, fuck was he thinkin’?
2 : The Story of O.J.
On reprend toujours une bonne percu dans ce son avec la voix de Nina Simone remixée dans ce refrain : « Skin is, skin, is, Skin black, my skin is black, My, black, my skin is yellow ». Jay Z s’en prend à l’ancienne gloire du Football Américain O.J. Simpson qui avait déclaré « I’m not black, I’m O.J. ». Une critique de ses déclarations de s’être blanchisé dans ce quartier choc de Brentwood à L.A. Le rappeur utilise le titre Four Women de Nina Simone, l’une des plus belles voix Noire pour apporter plus de sincérité dans ce morceau qui est clairement l’un des meilleurs de l’album.
Le clip a été dévoilé à travers cette animation (pour les abonnés Tidal)
3 : Smile
Un titre qu’il partage en featuring avec sa grand-mère Gloria Carter que l’on retrouvera à la fin du morceau. Intro et refrain de Stevie Wonder (du sample de Love’s in Need of Love Today), Jay Z se rappelle les moments de sa jeunesse. Le titre se cloture par la déclaration forte de la Grandma.
4 : Caught Their Eyes feat. Franck Ocean
Premier featuring avec un rappeur, Jay Z s’entoure de Franck Ocean pour ce titre, qui une nouvelle fois, critique des choix passés, des souhaits non respectés comme avec Prince qui lui avait annoncé ce qu’il voulait avant de mourir et qui n’a pas été respecté par le producteur Londell McMillan.
I’ve been out of touch for a couple years
I’ve been ready for this for real
Hoping I can touch what I see
Cause I’ve been ready for you, for real
5 : 4:44
Le titre éponyme de l’album débute par ce solo de Kim Burrell qui s’enchaîne par la suite avec surement la plus belle instru de l’album avec ce remix de cette voix exceptionnelle que l’on retrouve tout au long du morceau avec le refrain d’Hannah Williams
I’m never gonna treat you, never gonna treat you like I should
4:44 est la chanson d’excuse de jay Z à Beyonce, sans conteste :
Took for these natural twins to believe in miracles / Took me too long for this song / I don’t deserve you, I harass you out in Paris / Please come back to Rome, you make it home… S’excuserait-il d’une infidélité ?
What good is a ménage à trois when you have a soulmate?
« You risked that for Blue? »
If I wasn’t a superhero in your face
My heart breaks for the day I had to explain my mistakes
6 : Family Feud
Ce n’est pas pour rien que le single est placé juste après 4:44. Après la lettre d’excuse, on retrouve tout de suite la voix de Beyonce remixée.
7 : Bam
Jay Z et Damien Marley nous offre un véritable tube reggae avec Bam avec plusieurs samples remixées deu cultissime « Bam Bam » de Sister Nancy mais aussi de Jacob Miller avec son Tenement Yard.
8 : Moonlight
Un remix des Fugees (Fu-Gee-La) pour un morceau aérien qui dénonce le manque de changements :
We stuck in La La Land / Even when we win, we gon’ lose /
We got the same fuckin’ flows / I don’t know who is who / We got the same fuckin’ watch / She don’t got time to choose / We stuck in La La Land / We got the same fuckin’ moves.
9 : Marcy Me
Le titre contient un sample de Quarteto 1111 « odo O Mundo E Ninguém ». Une nouvelle fois, Jay Z se remémore le « bon vieux temps » des personnes qui entouraient sa vie à l’époque, mais aussi de ses idoles comme les stars de basket Michael Jordan, Isiah Thomas, Dennis Rodman :
Back when ratchet was a ratchet and the vixen was a vixen and Jam Master Jay was alive I was mixing
Cooking coke in the kitchen back when Rodman was a Piston
Mike was losing to Isiah but he soon would get his sixth one
Gave birth to my verbal imagination assume a virtue if you have not
10 : Legacy
Que va t-il laisser comme héritage ? C’est Blu ivy qui lance le sujet avec la question « Papa c’est quoi un souhait ? ». Jay Z explique la vie à sa fille dans ce titre très sincère, dont le sample a été repris de « Someday We’ll All Be Free » de Donny Hathaway et de l’inévitable « Glaciers of Ice » de Raekwon avec Ghostface Killah et Masta Killa.
Ce que l’on en a pensé
4:44 est clairement un album hommage. Jay Z revient avec un opus solennel qui revient dans le passé sans trop en faire. Les instrus sont choisies parfaitement pour ne pas sombrer dans le pathos. Un album fort, puissant notamment dans sa change contre OJ Simpson mais qui s’écoute aisément, bercé par les mélodies.
Allez, on repart pour une deuxième écoute !