Chaque mois, des millions de personnes prétendent aux aides de la CAF. D'après la cour des comptes, les délais de versement sont tardifs.
Les aides de la CAF profitent au plus grand nombre. Pourtant, d’après la cour des comptes, les délais de paiement sont trop tardifs et parfois pas tous respectés.
La CAF vient en aide au plus grand nombre
Les aides de la CAF profitent à des millions de personnes. Chaque mois, la Caisse d’Allocation Familiale vient donc en aide aux ménages en les aidant à joindre les deux bouts.
En 2023, l’organisme de l’État se tient à plus que jamais à la disposition des ménages. Crise économique oblige, la CAF poursuit son envie d’aider les Français.
Chaque année, 10 milliards d’euros destinés au financement des aides et allocations ne sont pas réclamés par les Français. Une perte énorme pour le gouvernement qui alloue une enveloppe à l’année.
En effet, d’après l’INSEE, près d’un bénéficiaire sur trois n’effectue pas sa démarche auprès de la CAF. D’autres aides telles que la prime d’activité, ne sont pas non plus, assez demandées. Pour pallier ce phénomène, le ministre des Solidarités Jean-Christophe Combe, a donc décidé de mettre en place des actions.
Le versement à la source, par exemple permettra de centraliser toutes les aides de la CAF. Ainsi, tout Français éligible à une allocation informé du montant auquel il a droit. Et ce, sans effectuer aucune démarche fastidieuse.
Une première expérimentation a été lancée au printemps 2022 dans cinq départements et si ces tests sont concluants, ils seront bien sûr, étendus ailleurs. Ces tests concernent pour le moment le RSA et la prime d’activité.
Toujours plus d’aides en 2023
En France, une personne sur trois peut avoir le droit aux aides de la CAF. Faute de temps ou de renseignement, ces derniers n’en font donc pas la demande. Un manque à gagner considérable.
Selon les informations du Parisien du 18 janvier, dernier, certaines aides s’avèrent être plus délaissées que d’autres. Par exemple, l’allocation éducation enfant handicapé (AEEH) aurait un taux de non-recours estimé à 85%.
Plus de 300.000 parents bénéficiant de cette AEEH en France ne recevraient pas la somme qui leur est due. Ceci pourrait tout simplement s’expliquer par la méconnaissance de l’existence de l’aide ou le choix de ne pas la demander.
L’allocation adulte handicapé (AAH) fait partie des aides oubliées puisque 61% des potentiels bénéficiaires ne la réclament pas. Les démarches nécessaires pour bénéficier de ces aides sociales peuvent être également un élément de réponse.
En effet, certaines demandent une actualisation régulière des revenus ou bien de la situation. Or, pour certains, cela peut être trop fastidieux.
La cour des comptes dénonce des délais trop longs
Dans son rapport, la cour des comptes a récemment rédigé un point concernant les personnes vulnérables. En effet, les bénéficiaires du RSA, enfance en danger, personnes handicapées et âgées en perte d’autonomie mettent trop de temps à percevoir l’allocation et aller vers l’autonomie.
Pour les bénéficiaires du RSA, « le délai moyen qui s’écoule entre l’accès à l’allocation de la CAF et le début du parcours d’insertion atteint près de cinq mois », constate la Cour. Pour l’aide sociale à l’enfance, « 28% des départements ne respectent pas le délai de trois mois » de traitement des informations préoccupantes.
Quant à l’accompagnement des personnes fragiles, la Cour pointe des systèmes informatiques « lacunaires » qui ne permettent pas de suivre « le parcours des bénéficiaires » et donc d’évaluer la « performance » du dispositif.
Il arrive aussi que certaines personnes éprouvent de la réticence pour effectuer la saisie de leurs activités d’accompagnement social. Car elles peuvent être considérées comme « fastidieuse, inutile, voire contraire à leur éthique professionnelle ».
La Cour des Comptes a ainsi relevé qu‘ »un tiers des foyers éligibles au RSA n’en bénéficient pas chaque trimestre et un cinquième n’y recourt pas à l’échelle d’une année entière ».