La conduite après 68 ans, c'est terminé. Un pays membre de l'Union européenne l'a récemment interdit pour éviter les accidents.
Les accidents impliquant des personnes âgées augmentent. Raison pour laquelle un pays d’Europe a interdit la conduite aux personnes de plus de 68 ans.
La conduite à risque pour les personnes âgées
De nombreux accidents de la conduite sont à répertorier en France. À trois mois d’intervalle à Saint-Malo, deux accidents mortels se sont produits sur la même route, impliquant un conducteur de 81 ans.
Ces accidents ont coûté la vie à deux piétons. Quelques mois auparavant, une autre personne âgée avait également renversé une femme sur un passage piéton.
Ces événements relancent donc le débat sur la nécessité de contrôles de santé et de permis de conduire pour les conducteurs seniors. En effet, de nombreuses personnes s’interrogent sur l’impact de l’âge sur la conduite.
Face à cette situation préoccupante, le député Bruno Millienne a ainsi déposé un projet de loi. Ce dernier vise donc à instaurer des visites médicales obligatoires pour les conducteurs de plus de 75 ans.
Il propose ainsi que tout détenteur du permis de conduire de cet âge fournisse un certificat médical. Il doit attester de sa capacité à conduire. Ce dernier se voit ainsi délivré par un médecin. Et transmis à la préfecture.
Ainsi, l’article 1 de cette proposition de loi prévoit que les seniors subissent un examen médical périodique pour évaluer leur aptitude à la conduite. Si le résultat est favorable, un certificat de conduite leur permettrait de conserver leur permis.
Des statistiques qui font parler
Selon les Bulletins d’analyse des accidents de la circulation (BAAC), 82 % des accidents impliquant des conducteurs seniors se disent causés par des personnes âgées de 75 ans et plus. Un taux nettement supérieur à celui des autres tranches d’âge.
Cependant, le projet de loi suscite ainsi des réactions mitigées. Le ministre des Transports, Clément Beaune, a pris position contre cette mesure, expliquant sur Sud Radio qu’il ne souhaite pas pénaliser les personnes âgées.
Et encore moins créer un sentiment d’insécurité autour de l’idée d’une conduite périssable. L’association 40 millions d’automobilistes soutient cette position, en affirmant que les seniors provoquent moins d’accidents mortels que d’autres catégories d’usagers.
Toutefois, cette opinion n’est pas partagée par tous. Pauline Déroulède, championne de tennis et victime d’un accident causé par un conducteur de 92 ans en 2018, plaide pour un encadrement plus strict de la conduite. Chez les seniors.
La question de la conduite des seniors suscite le débat depuis longtemps en Europe. Bien que tous les pays de l’Union européenne s’y intéressent, ils n’ont pas adopté les mêmes mesures.
La conduite pour les plus de 68 ans, c’est terminé
En Italie, par exemple, le gouvernement a donc décidé de retirer aux seniors de plus de 68 ans le droit de conduire certains types de véhicules. Cette interdiction ne concerne donc toutefois que les permis de conduire C et CE.
Ces derniers se disent ainsi nécessaires pour les véhicules lourds comme les semi-remorques. L’article 126 du Code de la route italien interdit donc aux personnes âgées de plus de 68 ans de posséder un permis de conduire de catégorie C ou CE.
En cas de non-respect, les contrevenants risquent ainsi une amende de 1 200 euros et une suspension de permis allant de quatre à huit mois, rapporte Autoplus. Cette mesure a pour but de protéger non seulement les conducteurs âgés.
En revanche, les seniors de plus de 68 ans peuvent encore conduire des véhicules nécessitant un permis de catégorie A ou B. De plus, les personnes de plus de 70 ans doivent souvent se soumettre à des examens médicaux réguliers. Pour continuer à conduire.
En Italie, au-delà de 68 ans, ils tombent automatiquement sous le coup de l’article 126. Les raisons de l’interdiction La Sécurité routière italienne a mis en place cette mesure après avoir constaté un risque accru d’accidents chez les conducteurs âgés de poids lourds.
La décision du gouvernement italien a suscité des réactions partagées. Certains considèrent que c’est une mesure de bon sens pour assurer la sécurité routière. Tandis que d’autres y voient une forme de discrimination envers les conducteurs âgés.