La DGSE espionne toutes les communications en France. Lors des révélations sur le programme d’espionnage américain Prism, l’on se souvient alors que la France a faiblement protesté alors que toute l’Europe s’indignait. Ce n’est que maintenant que l’on comprend pourquoi. D’un parce qu’elle était déjà au courant. Et de deux, parce qu’elle fait en fait la même chose.

Tenez-vous bien, Le Monde affirme que la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE) espionne systématiquement toutes les communications en France.

« La totalité de nos communications sont espionnées. L’ensemble des mails, des SMS, des relevés d’appels téléphoniques, des accès à Facebook, Twitter, sont ensuite stockés pendant des années », explique le journaliste Jacques Follorou.

Est-ce légal ?

Selon Jacques Follorou, «c’est une atteinte aux libertés individuelles et aux libertés publiques». Pourtant, l’entourage du Premier ministre affirme que «plusieurs services font des interceptions de sécurité, DGSE, DCRI et douanes. L’ensemble de ces interceptions sont régies par la loi de 1991. C’est une décision du Premier ministre (de procéder à des interceptions) après avis de la CNCIS qui a ensuite le pouvoir de contrôler et de vérifier les interceptions».

Le dispositif serait pourtant parfaitement illégal, selon l’un des patrons d’une des agences de renseignement. «Le régime juridique des interceptions de sécurité interdit la mise en œuvre par les services de renseignement, d’une procédure telle que Prism, Chaque demande de réquisition de données ou d’interception est ciblée et ne peut pas être réalisée de manière massive, aussi quantitativement que temporellement. De telles pratiques ne seraient donc pas fondées légalement», assure la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL).

Certes, la loi encadre strictement les interceptions de sécurité, autorisées par le Premier ministre, sur avis de la CNCIS. Mais elle n’a en rien prévu un stockage massif de données techniques par les services secrets. «Voilà des années que nous sommes dans l’autorisation virtuelle. Et chaque agence se satisfait bien de cette liberté permise grâce au flou juridique qui existe autour…», confie l’un des anciens patrons de tels services.

Un documentaire à voir :
« Les nouveaux maîtres du monde »
https://www.youtube.com/watch?v=EZ6aUZi9wn4

Le reportage sur la DGSE datant de 2004 :
https://www.youtube.com/watch?v=rqAVdlxa_gg

Source Le Monde