Les voitures électriques sont pleines de surprises. D'ailleurs, ces spécialistes ont détruit un mythe concernant ce type de batteries.
En 2024, les voitures électriques (VE) poursuivent leur essor en France, reflet d’une transition énergétique accélérée. Et récemment, des spécialistes ont détruit un mythe concernant l’utilisation de ces batteries.
Les voitures électriques, à la portée de tous ?
Portées par des objectifs de neutralité carbone et des politiques incitatives, les voitures électriques gagnent du terrain dans un marché automobile en pleine mutation. En 2024, près de 20 % des ventes de voitures neuves en France sont électriques.
Ce succès s’explique par des modèles toujours plus performants et abordables, adaptés à différents usages. Les citadines comme la Renault Zoé ou la Peugeot e-208 restent populaires.
Tandis que des modèles comme la Tesla Model 3 ou les SUV électriques de Hyundai séduisent un public plus large. Le gouvernement français continue de favoriser l’électrification avec des bonus écologiques pouvant atteindre 5 000 € pour l’achat d’un VE.
Et jusqu’à 7 000 € pour les ménages modestes. À cela s’ajoutent des primes à la conversion et des avantages fiscaux et en parallèle, la Zone à Faibles Émissions (ZFE) s’étend à plusieurs grandes villes, rendant l’accès aux véhicules thermiques de plus en plus restreint.
Le réseau de bornes de recharge se renforce, avec un objectif de 400 000 points de recharge d’ici 2030. Fin 2024, on en compte déjà plus de 100 000, répartis sur tout le territoire.
Les initiatives privées et publiques visent à améliorer l’accès aux bornes rapides sur les autoroutes et dans les zones rurales. Et ce, pour lever le frein de l’autonomie.
De nombreux défis et perspectives
Malgré leur succès, les voitures électriques doivent surmonter des défis. Le coût d’achat reste élevé pour certains ménages, et la production de batteries pose des questions environnementales et éthiques.
Cependant, des innovations comme le recyclage des batteries et la production en Europe. Notamment via le projet de gigafactories, ouvrent des perspectives prometteuses.
En 2024, les voitures électriques incarnent le futur de la mobilité en France. Et si elles ne sont pas encore universelles, elles sont devenues une alternative crédible et de plus en plus incontournable dans le paysage automobile français.
Depuis leur lancement, les batteries des voitures électriques se voient donc souvent considérées comme leur principal talon d’Achille. Surtout en raison des doutes autour de leur durabilité.
Cependant, une étude récente menée par le cabinet de conseil technologique P3 en partenariat avec la start-up autrichienne Aviloo remet en question ces idées reçues. Les résultats révèlent que les batteries des véhicules électriques sont bien plus résistantes.
L’analyse, basée sur les données de plus de 7 000 véhicules, montre que la majorité des batteries conservent une capacité remarquable. Et ce, même après avoir parcouru plusieurs centaines de milliers de kilomètres.
Ce mythe sur les voitures électriques s’effondre
Par exemple, une batterie affichant un état de santé (SoH) initial de 100 % peut donc encore offrir en moyenne 87 % de sa capacité. Et ce, après 200 000 à 300 000 kilomètres.
Cela signifie qu’un véhicule neuf avec une autonomie de 500 km pourra encore parcourir environ 435 km après des années d’utilisation intensive. L’étude souligne un détail intéressant.
La perte de capacité est particulièrement marquée au cours des 30 000 premiers kilomètres, où elle chute en moyenne à 95 %. Cependant, après ce seuil, le vieillissement ralentit considérablement, contredisant l’idée d’une dégradation constante.
À 100 000 kilomètres, les batteries étudiées conservent encore environ 90 % de leur capacité initiale. Ces performances dépendent néanmoins de l’usage que l’on fait de la batterie.
Les chercheurs soulignent que certaines habitudes, comme les charges fréquentes à haute puissance. Les décharges complètes ou une exposition prolongée à des températures extrêmes, peuvent accélérer la dégradation.
À l’inverse, des pratiques comme maintenir le niveau de charge entre 20 % et 80 % ou éviter de laisser une batterie pleine inutilisée pendant longtemps contribuent à prolonger sa durée de vie. Conscients de ces enjeux, les constructeurs automobiles offrent des garanties robustes sur leurs batteries.
Ces garanties, souvent prudentes, se disent donc toutefois dépassées dans bien des cas par les performances réelles des batteries, comme le confirme l’étude. Ces résultats viennent contredire l’un des principaux arguments des sceptiques de la mobilité électrique.