L'aide AAH cumulable avec un revenu d'activité après cet âge là ?

L'AAH est une aide attribuée à de nombreux Français éligibles. D'ailleurs, cette aide pourra bientôt se cumuler avec un revenu d'activité.

L’AAH est une aide sociale attribuée par la CAF aux personnes en situation de handicap ou qui ont une maladie chronique qui les empêche de travailler, d’avoir un complément de revenus. Passé 62 ans, les Français pourraient la cumuler avec un autre revenu.

Comment bénéficier de l’AAH ?

Pour bénéficier de l’AAH, il faut remplir des critères spécifiques. Ces derniers se voient ainsi liés à l’incapacité, ainsi qu’à l’âge, à la résidence et aux ressources.

La Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH) évalue donc les demandes. L’éligibilité à l’AAH exige de suivre des étapes précises et de respecter certains prérequis.

Par exemple, il se veut nécessaire de se procurer le formulaire Cerfa n°15692*01 auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) près de son domicile. Il faut ensuite le remplir et envoyer avec les justificatifs requis.

En 2024, le montant de l’AAH a donc fait l’objet d’une revalorisation de 1,6 % à partir du 1ᵉʳ avril. Il est ainsi passé de 956,65 euros à 971,37 euros pour une personne seule sans ressources.

Cette aide offre ainsi un soutien supplémentaire aux ménages en difficulté. Actuellement, 1,2 million de personnes perçoivent cette aide, dont 270 000 en couple.

Depuis son instauration en 1975, l’AAH se veut donc attribuée en fonction de plusieurs critères. Dont l’incapacité, l’âge, la résidence, et les ressources.

Comment obtenir son montant maximal ?

Pour que la demande se voie acceptée, le dossier pour avoir l’AAH doit ainsi inclure un certificat médical récent et une copie d’une pièce d’identité. Les conditions pour en bénéficier sont nombreuses.

Elles incluent donc un âge minimum de 20 ans (ou 16 ans dans certains cas) et une résidence permanente en France. Pour obtenir le montant maximal de l’AAH, il faut justifier d’un taux d’incapacité permanent d’au moins 80 %. Où entre 50 % et 79 %.

Avec une restriction durable d’accès à l’emploi. Depuis le 1ᵉʳ octobre 2023, les revenus du conjoint ne se voient ainsi plus pris en compte dans le calcul, ce qui rend l’aide plus accessible.

Le montant de l’AAH a ainsi augmenté, atteignant 1 016,05 euros par mois depuis le 1ᵉʳ avril 2024. Cependant, il reste un fort taux de non-recours, atteignant 61 % en 2022.

Sachez aussi que tous les bénéficiaires ne perçoivent pas ce montant maximal. Pour y prétendre, il faut donc avoir un taux d’incapacité égal ou supérieur à 80 % et aucune autre source de revenu.

Dans ce cas, l’aide se voit donc versée pour une période allant de 1 à 20 ans. Généralement, l’AAH se veut accordée pour une durée de un à cinq ans, en fonction de la gravité et de l’évolution du handicap.

L’AAH bientôt cumulable avec un autre revenu d’activité passé 62 ans

À partir du 1ᵉʳ décembre 2024, une réforme introduite par l’article 254 de la loi de finances permettra à certains travailleurs handicapés de continuer à percevoir l’AAH après 62 ans. Sans obligation de demander leur pension de retraite.

Cette mesure s’adresse aux bénéficiaires de l’AAH ayant un taux d’incapacité supérieur ou égal à 80 %. Mais aussi ceux nés à compter du 2 novembre 1962. Et exerçant une activité professionnelle ou assimilée à la date de leurs 62 ans.

Les personnes qui ont un taux d’incapacité compris entre 50 % et 79 % ne sont pas éligibles à cette réforme. La Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) a expliqué les raisons de cette nouveauté.

En effet, cette disposition vise à garantir aux travailleurs handicapés le même libre choix que le reste de la population concernant leur âge de départ à la retraite. Cela leur permettra de percevoir une AAH différentielle en complément de leurs revenus d’activité.

Et ce, jusqu’à l’âge légal de la retraite à taux plein fixé à 67 ans. Actuellement, les allocataires avec un taux d’incapacité de 80 % ou plus voient leur AAH suspendue à 62 ans, sauf s’ils font valoir leurs droits à la retraite.

Avec cette réforme, ils pourront poursuivre leur activité professionnelle tout en continuant à percevoir l’AAH. Sous réserve de remplir les conditions d’éligibilité.

Les salariés (CDD, CDI, CESU, intérim), les personnes en congé maladie ou maladie longue durée suite à une activité. Mais aussi les travailleurs en ESAT, indépendants (auto-entrepreneurs, artistes, gérants non-salariés) se voient concernés.

Les stagiaires de la formation professionnelle, membres d’organisations telles qu’Emmaüs le sont aussi. Sont non éligibles les personnes sans activité (chômage, invalidité), en congés sans solde. En maladies ou longue durée sans lien avec une activité professionnelle.