Le Japon va reprendre la chasse commerciale à la baleine aujourd’hui, 30 ans après l’interdiction de cette pratique, alors que cinq navires partent à la chasse.
En 1982, le pays a adhéré à la Commission baleinière internationale (IWC), s’engageant à ne chasser la baleine que pour des raisons « scientifiques ». Cependant, en décembre dernier, il a décidé de revenir sur cet accord.
Aujourd’hui, après une courte cérémonie pour prier pour une capture abondante et la sécurité en mer, les navires quitteront un port de Kushiro, sur l’île de Hokkaido, au nord du pays, pour tuer des baleines, des sei et des baleines de Bryde.
La mission imminente a été condamnée alors que le Japon et son Premier ministre pro-chasse à la baleine, Shinzo Abe, se préparaient à accueillir les dirigeants du G20 à Osaka.
Le G20 est un forum international réunissant les gouvernements et les gouverneurs de banques centrales de 19 pays et de l’Union européenne.
G20 : « Condamner publiquement la chasse à la baleine »
Des groupes de défense de la nature et des célébrités, y compris Stephen Fry et Ricky Gervais, ont exhorté les dirigeants du G20 à organiser une « intervention » lors du sommet et à condamner publiquement la chasse à la baleine dans une lettre partagée par le groupe The Link Whales vendredi.
Ils ont écrit :
Nous vous demandons d’envoyer un message public aux honorables hôtes de votre sommet pour leur faire savoir que vos pays s’opposent aux intentions de la chasse commerciale à la baleine du Japon avec la plus grande fermeté.
L’interdiction internationale de la chasse commerciale à la baleine, approuvée par la CBI en 1982, s’applique aux eaux territoriales ainsi qu’à la haute mer. C’est l’une des mesures de conservation et de protection sociale les plus importantes au monde et a permis à plusieurs populations de ne pas disparaître.
Il s’est révélé d’une importance vitale pour la protection des grandes baleines du monde, permettant ainsi le rétablissement progressif des populations de baleines après des décennies de déclin catastrophique imputable à l’homme.
Le gouvernement japonais aurait décidé de ne révéler le quota de chasse qu’après le G20.