Le livret A c'est fini, les Français se tournent vers ce placement qui rapporte beaucoup plus

Le Livret A est une épargne gagnante pour les Français. Cependant, malgré son impact, de plus en plus se tournent vers l'assurance-vie.

Le Livret A est l’un des placements d’épargne les plus populaires en France. Accessible à tous, sans frais d’ouverture, de gestion ou de clôture, il est garanti par l’État et offre une disponibilité immédiate des fonds, pourtant sa cote de popularité diminue.

Livret A : un taux d’intérêt intéressant

En 2025, le taux d’intérêt du Livret A est maintenu à 3 % net d’impôt et de prélèvements sociaux. Un niveau relativement attractif compte tenu du contexte économique et de l’inflation modérée.

En 2025, son plafond maximum est de 22 950 € pour les particuliers et 76 500 € pour les associations. Actuellement, sa rémunération atteint ainsi 3 % annuel, fixé par l’État et révisable tous les six mois.

Elle bénéficie d’une exonération totale d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux. Les retraits et dépôts se disent ainsi libres, sans pénalité.

Malheureusement, si le taux de 3 % semble attractif, il peut être rapidement dépassé par l’inflation. En cas de hausse des prix supérieure à la rémunération du livret, le pouvoir d’achat des épargnants diminue.

De plus, la fixation du taux par l’État ne garantit pas une adaptation rapide aux fluctuations économiques. Avec un plafond à 22 950 €, les gains restent limités pour les épargnants souhaitant faire fructifier un capital plus important.

Une fois ce seuil atteint, tout surplus doit se voir redirigé vers d’autres placements. Souvent plus risqués ou fiscalisés, comme l’assurance-vie ou le Plan d’Épargne en Actions (PEA).

Une rémunération peu compétitive

La rémunération du Livret A se dit peu compétitive face à d’autres placements. En effet, même s’il offre une garantie en capital, le Livret A reste bien moins rémunérateur que d’autres placements sur le long terme.

Par exemple, des fonds en euros performants ou des SCPI (sociétés civiles de placement immobilier) offrent un rendement supérieur (entre 4 % et 6 % en moyenne en 2025). Mais, toujours avec un risque maîtrisé.

Les fonds collectés via le Livret A se voient principalement destinés au financement du logement social. Et de certaines infrastructures publiques.

Contrairement à un investissement en entreprise ou en immobilier, l’épargnant n’a pas d’impact direct sur l’économie réelle. Ni d’effet levier sur son capital.

D’ailleurs, les Français ont placé 1,6 milliard d’euros de plus qu’ils n’en ont retiré sur leurs Livrets A et LDDS en février. Un résultat en baisse par rapport à février 2024, en raison de la diminution du taux d’intérêt, selon la Caisse des Dépôts (CDC).

Depuis le 1er février, le taux du Livret A et du LDDS est passé de 3% à 2,4%. Cette baisse a eu un impact sur la collecte nette du Livret A, qui s’élève à 940 millions d’euros, l’un des niveaux les plus bas pour un mois de février depuis 2009, bien qu’en hausse par rapport à janvier (350 millions d’euros).

Livret A : les Français se tournent vers l’assurance-vie

Le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) affiche une collecte nette de 640 millions d’euros en février. En progression par rapport à janvier (540 millions) mais en recul par rapport à décembre (940 millions).

Le Livret d’épargne populaire (LEP), réservé aux ménages modestes, enregistre 350 millions d’euros de collecte nette. Un chiffre supérieur à celui de janvier (110 millions) mais inférieur à décembre (630 millions).

Son taux d’intérêt a également baissé, passant de 4 % à 3,5 % au 1er février. Ces résultats confirment la baisse de régime des livrets d’épargne réglementés en ce début d’année 2025, après une forte collecte en décembre 2024.

Ce phénomène est inhabituel, car les Français puisent généralement dans leur épargne en décembre avant de reconstituer leurs réserves en début d’année. En parallèle, l’assurance-vie connaît un engouement record.

En effet, en janvier, elle a enregistré un afflux net d’argent inédit depuis 15 ans pour un début d’année. Avec des sommes versées atteignant des niveaux historiques et un encours dépassant les 2.000 milliards d’euros.

Cette dynamique s’explique par l’annonce donc, en janvier, de taux de rémunération pour 2023, certains dépassant les 3 %. Ce qui rend donc les fonds en euros particulièrement attractifs.

Toutefois, contrairement au Livret A dont les intérêts se disent exonérés d’impôts, les gains issus des fonds en euros peuvent se voir taxés jusqu’à 30 % selon l’ancienneté du contrat. Le choix des Français se veut donc réfléchi.