Le montant des amendes est 50% moins chères dans cette ville

Dans cette ville, les habitants paient les amendes 50% moins chères. Voici tout ce qu'il faut savoir sur le sujet !

Dans la plupart des pays du monde, les amendes routières ne prennent en compte ni le modèle de la voiture, ni le compte en banque du conducteur. En effet, que vous rouliez en citadine ou en voiture de luxe, que vous habitiez dans un studio modeste ou une villa avec piscine, le tarif appliqué reste le même pour tous les automobilistes.

Un nouveau modèle surprenant

La ville de San Francisco a décidé de remettre en question le modèle d’amendes comme nous le connaissons. L’objectif reste d’ailleurs de rendre les sanctions routières plus équitables.

Cette métropole emblématique de Californie, réputée pour son Golden Gate Bridge et ses rues en pente, a mis en place une initiative inédite aux États-Unis. Depuis peu, 33 radars fixes sont en service sur les axes les plus sensibles de la ville.

C’est notamment le cas où les excès de vitesse présentent des risques majeurs pour les piétons et les cyclistes. Pour le moment, les radars fonctionnent en « mode préventif ». Ils photographient juste les véhicules sans infliger d’amende.

Cette phase de sensibilisation durera deux mois. Ensuite, les infractions feront l’objet de sanctions. Sachez tout de même qu’il y a une grande nouveauté. Le montant des contraventions va varier en fonction des revenus des contrevenants.

Les amendes réduites dans cette ville

Il ne s’agit pas d’un simple échelonnement des sanctions selon la gravité des faits. Désormais, les revenus déclarés jouent un rôle important dans le calcul du montant de l’amende. Par exemple, un conducteur qui a dépassé la limite de vitesse de 18 à 25 km/h devra payer 50 dollars.

Mais s’il justifie percevoir moins de 28 000 euros par an en tant que personne seule, il pourra bénéficier d’une réduction de moitié. Il va donc payer 23 euros environ. Le même principe s’applique aux autres paliers.

Il faut payer 100 dollars pour un excès entre 26 et 40 km/h, 200 dollars au-delà de 41 km/h, et jusqu’à 500 dollars en cas de conduite à plus de 160 km/h. Dans chaque cas, les conducteurs aux revenus modestes verront leur amende réduite de 50 %.

C’est notamment le cas si leur situation familiale et leurs ressources correspondent aux critères établis. Ce système s’inspire de ce qui existe déjà en Finlande ou en Suisse. C’est un moyen qui a vu le jour pour renforcer la dimension dissuasive des sanctions.

Une amende fixe, même élevée, peut paraître faible pour un foyer très aisé. En revanche, elle reste très lourde pour un salarié au revenu modeste. En adaptant les sanctions selon les revenus, San Francisco cherche donc à instaurer un équilibre.

Une décision qui va s’étendre dans le monde entier ?

Cette forme de justice vise à responsabiliser tous les conducteurs de manière équitable, sans alourdir le quotidien des plus précaires. L’objectif de la municipalité reste aussi de favoriser l’adhésion des habitants à ce nouveau système de contrôle automatisé.

Avec la mise en place de cette tarification intelligente, la ville espère éviter les critiques habituelles d’un système perçu comme purement répressif, voire injuste. Cette mesure pourrait bien faire l’unanimité.

En effet, d’autres grandes villes américaines suivent de près cette expérience. Si elle s’avère efficace et bien acceptée, elle pourrait changer la politique de sécurité routière aux États-Unis. Mais ce n’est pas tout.

C’est une idée sur les amendes qui pourraient aussi inspirer d’autres pays comme la France, par exemple. Reste tout de même à savoir si cette décision fera l’unanimité sur notre territoire. Affaire à suivre.